photoC’était le 6 juin 2009 que j’ai eu l’idée d’aller passer mes vacances aux Comores. Dans la journée culturelle de la ville d’Ikoni à Paris ce même jour, j’étais avec mes frères, Wadjih Said Mohamed et Monçef Said Ibrahim. Nous dansions le mgodro et le twarab ensemble. Tout de suite, je leur ai dit : « le pays me manque. Donc il faut que je prévois un voyage pour les Comores afin d’aller les miens et vivre aussi de mes propres yeux la fête du 6, qui me manque. ». Rentré à Lyon, ville que j’ai élu résidence, j’ai appelé l’agence pour réserver ma place dans Yéménia Airways. Voilà, le 29 juin, il y a de la place. A la même heure, j’ai rencontré ma cousine Hadidja. Nous cassions des verres au Mc Do’s de Lyon Part-Dieu. Elle, ses enfants et moi. L’annonce n’a pas tardé. Tout de suite, je lui ai dit :« Hadidja Said Halid, tu sais que je vais partir pour les Comores, le 29 juin ? » « Ah, fort bien, ca tombe bien. Donc tu vas partir avec ta sœur Badria, comme ça tu l’aides car voyager avec trois enfants, ce n’est pas facile. », Disait ma cousine Hadidja. J’ai dit : « oui, pas de souci si Dieu le veut. »

 

Ca n’a pas été écrit…

 

Quelques jours après, juste le Dimanche 21 juin 2009, j’ai croisé ma cousine Badria qui m’a fait état de son futur voyage. La même chose de ce que Hadidja m’a dit car, elles se sont parlé. Je n’avais pas refusé. Cool, on va partir ensemble. Quelques jours plus tard, j’ai appris que ma sœur de lait part le même jour, c’est-à-dire le 29 juin. Toutefois, j’ai appelé l’agence, j’ai annulé le voyage. Ah, reporté pour un autre jour. Une semaine après.  Voilà, une place pour le 9 juillet. Sinon, ma sœur de lait, n’avait pas pris ce vol là, non plus. Elle a pris celui d’avant. Juste un jour avant. Donc elle est arrivée au pays un jour avant le crash. Mais car, un jour j’ai dit à ma cousine Badria que si Dieu le veut, alors Dieu ne l’a pas voulu. Dieu n’a pas voulu que je parte avec eux, avec ma cousine, avec ma nièce et neveux dont Wael, Wadion et Waliat. Si j’étais parti avec eux Abdérémane et Moncef, ne m’auraient plus vu. Hadidja et les autres non plus. Rifouz ne serait pas venue au monde… C’est Dieu qui a fait cela. Nous n’avons aucun pouvoir. Un très bon matin, la triste nouvelle m’a surpris au lit. Badria, Nawel, Wliat et wadion ont rendu l’âme dans l’océan. Aphasique, mes pleures s’invitaient et mes larmes faisaient des fleuves.  

 

Papa, mari, ne sont autres que Said Omar

 

Sinon, depuis ce jour là, vous ne quittez jamais nos cœurs, Waliat, Nawel et Wadion, papa pense à vous. Badria là où tu es, dans le paradis où tu te reposes avec tes enfants et les autres âmes, ton mari pense à toi. Il n’est autre papa que Said Omar. Il n’est autre mari que Said Omar. Son cœur de fer, son âme d’homme pieux, sa patience d’homme fort… lui donnent la force de vous attribuer les meilleurs. Les prières, la pensée, les « hassana ». Il n’a pas oublié les balades, il n’a pas oublié les histoires si belles, il n’a pas oublié les journées magnifiques… il n’a rien oublié mes chers. Que des bons souvenirs que vous lui avez laissés. Il n’a pas oublié, quand il tenait la main à ses mômes, quand il tenait la main à la mère de ses mômes, toi ma cousine Badria. Car vous ne le vexiez jamais, il est toujours attaché à vous tous. Papa et mari, qui n’est autre que ce Said Omar pense trop à vous. Il a un amour infini à vos personnes. Vous êtes une tâche indélébile dans son cœur. Dans ses prières, il ne cesse de dire Paix à vos âmes avec une fidélité à votre amour. Il est toujours fidèle à votre amour. Reposez-vous en Paix. Fil-djanna, insha allah. Vous et les autres âmes rendues dans les eaux de Djomani. Dieu vous a réservé une place de choix dans son paradis.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus   

 

Retour à l'accueil