SOURCE AL-WATWAN

L’organisation de la diaspora a eu finalement satisfaction en ce qui concerne les tarifs des billets d’avion pratiqués par Yememia Airways. L’implication personnelle du président de la République a permis d’obtenir des réductions substantielles, comme le réclamaient les Comoriens de France.

Avec une réduction de près de 7 % pour le trajet Moroni - Sanaa - Moroni, de 14 % pour l’aller-retour Moroni - Paris, et quelques 17 % pour l’itinéraire Moroni - Marseille - Moroni, il convient de dire que les délégués de la diaspora, soutenus par de nombreux syndicats et des organisations de la société civile, sont finalement sortis vainqueurs de plusieurs mois de négociations, quelquefois marquées par de lourds soubresauts. Lundi, le président Ahmed Abdallah Sambi, dont le dernier voyage à Sanaa aura été consacré à cette question des prix des billets d’avion, a invité une délégation composée de représentants de la diaspora, de dirigeants syndicaux, et de représentants de la notabilité pour leur annoncer cette victoire. Arrivé, grâce à son entremise personnelle, à bout d’un long combat commencé depuis l’année dernière, ce groupement d’intérêt sait gré au chef de l’Etat, et d’une manière particulièrement “comorienne”, en promettant d’être prêt à “accompagner toutes les démarches du président de la République, à commencer par la campagne pour le “Oui” au référendum du 17 mai prochain”. Concrètement, le trajet Moroni - Paris - Moroni à bord de Yemenia doit désormais coûter environ 433 402 francs, contre 505 000 francs actuelement. Celui de Moroni - Marseille - Moroni passe de 535 000 à 443 985 francs. Le billet aller-retour Moroni- Sana va passer, quant à lui, de 453 000 à 420 094 francs. Il convient de noter que ces nouveaux tarifs ne sont pas encore appliqués ; l’agence de Yemenia à Moroni dit n’avoir pas encore reçu d’instructions de la hiérarchie relatives à ces modifications. Il est à rappeler que la lutte pour la baisse du prix des billets d’avion a été engagée depuis juillet de l’année dernière par S.o.s Voyage, une association de la diaspora comorienne en France créée pour la cause. Leurs requêtes, adressées essentiellement à Yememia Airways, étaient alors beaucoup plus nombreuses. En fait, en plus du billet d’avion “sans cesse en hausse”, l’association dénonçait parallèlement des “transit trop longs”, une certaine “maltraitance de la compagnie à l’égard de ses clients”, ou encore des “pertes de bagages sans explication ni excuse”. Tous ces reproches se sont progressivement émoussés au profit de celui lié à la hausse du prix du billet.

Sardou Moussa

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