Juin, touche à sa fin, et fait appel aux vacances estivales. Une occasion, qui pousse un grand nombre de comoriens comme tant d’autres, de sillonner leurs îles d’origine. Et voila, trois mois de vacances, suite à neuf mois de travail soit pénible ou déplorable, selon le milieu d’activité, l’idée de passer les vacances aux îles leurs est inéluctable. Mais d’une année à l’autre, la situation, aux Comores devient de plus en plus coriace. Hausse de prix des Danrés de première nécessité, le prix de déplacement en taxi, pénurie d’eau et électricité à la pipete… On dirait donc, ceux-là sont une punition infligée aux «  je viens ». Et sans doute, chez soi, on se sent locataire, et on ne se sent jamais chez soi.

Au moment où chaque candidat pour les vacances aux Comores, réunit toutes les conditions pour son voyage, le cœur ne cesse pas de battre comme une gazelle et la tête ne se trouve pas au repos. Comment donc, on peut se trouver avec le cœur menacé par la grisaille de se trouver parmi les siens au pays d’origine ? Alors la mort de l’eau et de l’énergie aux Comores, reste un casse tête pour tout comorien de France et d’ailleurs désirant passer ses vacances à l’archipel des Comores, gâche la période conçue parmi celles paradisiaques…chez les comoriens. Et même les enfants comoriens de France qui ont admis à l’examen de la souffrance de l’année dernière, 2008, ont surnommé ces îles kho-lanta. Ce n’est pas parce qu’ils s’amusaient, non. C’est parce qu’ils se trouvaient dans les épreuves les plus difficiles de leurs vacances de tous les ans : parcourir plusieurs kilomètres sans transport aucun, vivre plusieurs jours sans aucune goute d’eau courante, ni d’électricité… c’est la traversée du calvaire. C’est le coté des enfants, mais il y a aussi qui n’est pas celui des enfants uniquement. L’accueil qui est réservé aux Comoriens de France sur leur sol d’origine est acrimonieux. Mésestime, arnaques…et ceux-là rendent plus que mal.    

 

                                            Un souvenir mal digéré

 

Alors, toujours hantés par les fantômes errant de l’année 2008, les comoriens de France qui ne peuvent pas et ne veulent pas abandonner les leurs…se préparent toujours et toujours d’aller faire leur pèlerinage annuel. Pas vers la Mecq, mais vers leur pays d’origine, les îles Comores. Comme disent les wangazidja « nyama ntsingo keliha kerantsiha », les choix ne sont pas multiples. Malgré la cherté de prix de billet d’avion, malgré les différents problèmes auxquels, ils vont faire face au pays leur…leurs vacances aux Comores sont inscrites. Mais restent à savoir est-ce que ceux qui ont vécu à « Koh-Lanta » comorien, auront encore envie et amour d’aller y séjourner ? Ne serait que quelques petites semaines. La réponse est loin d’être certainement positive. Les générations qui sont élevées avec les oreilles percés par les contes et les légendes, vont croire la réalité de ce qui s’est produit aux îles pendant cette durée. Mais, celles d’aujourd’hui, présente dans ce monde de la technologie, auront du mal à croire que dans ce troisième millénaire, il y a un pays qui s’est dit civilisé et plein d’intelligentsia et du savoir et qui s’enferme pendant une à deux semaines sans eau courante ni lumière. Les Comores, pays où le budget annuel est l’équivalent de celui de l’hôpital Edouard Herriot de Lyon est loin de faire, la mine d’un pays digne de son nom en matière de développement. Où vont donc, les subventions, les aides, les suppressions de dettes…par les ONG, la communauté internationale, le FMI, la banque mondiale et j’en passe à destination des Comores ? Les prévisions révèlent que la queue est plus grande que le chat et pourtant elle est invisible. Monsieur les président, messieurs les présidents, messieurs les membres des gouvernements...messieurs et mesdames les directeurs des services…justice, justice et justice.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

 

   

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