COMORES - UN GROUPE ELECTROGENE DE LA MAMWE A PRIS FEU
13 sept. 2009 Mouvement de panique, vendredi après-midi, à la centrale thermique de Voidjou où l’un des groupes électrogènes de la Mamwe, la société comorienne d’eau et électricité, a pris feu.
L’incendie, qui a été vite maîtrisé, s’est déclaré aux environs de 14 h, alors qu’un moteur de 800 KVA qui sert de réserve à la centrale a été mis en marche pour permettre aux autres groupes de reposer. Celui-ci, a, semble-t-il, été endommagé.
« Nous allons chercher à savoir les causes de cet incendie », a déclaré le vice président de l'Union des Comores, Idi Nadhoim, qui s’est déplacé sur le lieu de l’accident.
Les agents de la société qui se trouvaient sur place ont vite essayé de sécuriser l’autre partie de la centrale en attendant l’arrivée des secours. Des camions citernes dépêchés sur place ont pu maîtriser le feu au bout d’une heure. « Je voudrais rassurer la population qu’il n’y aura pas de coupure d’électricité », a assuré, Henri Alphonse Malanao, le directeur général de la Mamwe, quelques minutes après l’accident.
« Nous disposons encore suffisamment d’énergie », a-t-il ajouté, tout en détaillant la capacité de production de la Mamwe qui s’élèverait à 12,12 mégawatt. En effet, la Mamwe vient de s’équiper d’une nouvelle centrale de 6 MW acquis par un contrat de location vente entre cette société d’Etat et la société Henri Fraise et Cie de Mayotte qui lui a cédé six groupes électrogènes pour renforcer la centrale de Voidjou.
Il y a quelques mois, l’un des groupes électrogènes de cette centrale a explosé dans des circonstances non encore élucidées. Certains avancent la thèse d’une tentative de sabotage, pour expliquer la cause de ces deux évènements.
Quoi qu’il en soit, cet incendie à la centrale de Voidjou remet encore une fois en cause les insuffisances de l’Etat comorien en matière d'intervention en cas d'incendie. En effet, malgré la fréquence des accidents de ce genre dans le pays, les Comores ne se sont toujours pas, jusqu’à ce jour, dotées d’un service de pompiers. Il n’est pas rare que des maisons prennent feu et se consument sous l’œil impuissant des propriétaires.
Faissoili Abdou
Source : Malango-Actualité