Une société dont la culture ébranle, est une société qui n’est pas en bonne santé. Alors comme tous les peuples du monde, le peuple comorien est doté d’une culture et d’une tradition parfaites et présentables. La culture est un édifice et parmi les piliers qui la maintiennent debout, la musique. Oui quand on parle de la musique, c’est la musique traditionnelle bien entendu. Le comorien de l’autrefois, nous ont pu faire vivre et installer diverses musiques et danses comoriennes. Au départ il y avait le padakomé, dont ndzumari dans les autres îles, constitué en corne de vache ou de zébu, transpercé pour laisser passer l’air et qui faisait une mélodie. Ensuite s’ajoute du monde de sambi, lélémama, nyamandzia bora, et autre pour les femmes. Le mkizi kongo, suivit de suri, de Mdiridji, de shigoma pour les hommes. Tous ceux-là c’est à Ngazidja. Dans les autres îles il y avait le gomaliyawo, le shitété, le sérébwalolo, shigoma, mshogoro et autres. Une grande fierté des comoriens et une grande découverte pour les autres venant d’ailleurs. Jointes ensuite des nouvelles musiques et danses telles que toirab, djalico…Et pendant un certain temps le toirab rimait avec la tradition comorienne, bien que c’est une population ayant une partie intégrante du coté zanzibar. Cependant, ces derniers temps, il y a moins de cinq ans la musique traditionnelle comorienne connaît une assimilation régressive ou même est assassinée par l’arrivée des musiques antillaises, françaises, africaines…à caractère de zouk, dombolo, coupé décalé…dont une génocide culturelle dans notre société d’avenir. La conséquence n’est pas invisible. Avec cet émergence, tout le monde se veut star quelque soit son degré de penser. Cette situation fait vite appel à la survenue de la racaille dans notre cher pays. Un poison qui affecte les lieux d’apprentissages ainsi que de la pudeur. Le paysage traditionnel comorien est gommé. Personne ne peut se dire qu’il ne sait pas que la musique est l’un des facteurs caractérisant une éducation. Elle apprend, elle éduque, elle interpelle...contrairement au vent qui souffle à présent et qui détruit les esprits des jeunes sans rien d’avantage. Dommage car cela doit rester la tâche de nos dirigeants au moment où des ministères de la culture sont depuis toujours existants.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

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