EAU COMORES
21 juin 2010 Notre pays qui plonge dans les maux depuis un interminable temps, voit toujours ses instants magnifiques aux déroutes. Trente cinq ans d’indépendance, les évènements saumâtres, les revirements couteux… réveillent quotidiennement la population dans son sommeil. Chaque lever du soleil, un nouveau climat s’implante. Des coups d’Etat, des soulèvements, des manifestations, des arrestations, des arrêts de travail, des impayés de salaire aux agents de l’Etat… et même des assassinats. Trente cinq ans d’indépendance : six coups d’Etat, plus de cinq modifications constitutionnelles, quatre changements de drapeau, trois dénominations du pays, pour ne citer que ceux… qui ternissent l’image de notre cher pays.
L’autorité politique comorienne s’éloigne de la réalité réelle, qui est celle vécue par le citoyen. La classe dite politique comorienne est un ruissèlement à sens unique, de sorte qu’elle ignore son devoir. Ruissèlement unique : il ne pense qu’au pouvoir. Qu’elle soit du régime ou de l’opposition, le pouvoir uniquement, mais non ceux auxquels ce pouvoir peut s’exercer, les citoyens. Aucun politique comorien, soit sur scène ou sur papier, n’a donné ni programme ni proposition ni rien pour la construction du pays. Mais toujours des réactions musclées, des reproches, des insultes… aux prochains.
L’injustice règne au pays et aucun se trouvant sur la chaire ne veut s’y décocher. Le fait de vouloir s’éterniser au pouvoir devient une maladie incurable aux Comores, depuis que ce pays devient nation. Le cas présent témoigne. Ahmed Abdallah Sambi qui est élu pour quatre ans oublie qu’aucun président élu au monde n’a pu réaliser tous ses projets enregistrés dans ses promesses lors des campagnes électorales. Alors car, les Comores est un pays fragile, l’attitude d’A.A sambi et celle de l’opposition risquent de ne pas laisser ce pays au repos. Le manque de rigueur, la présence des soi-disant hommes de paix de l’ UA… est un poison mielleux.
Comores victimes d’une naïveté.
Une communauté internationale qui dès sa présence aux Comores a mis sous pied, la crédibilité de la haute cour constitutionnelle. Et ça, personne n’en parle. Même si pas satisfait à pourcentage absolu, mais tout le monde a salué, ne serait ce qu’une partie de l’arrêt de la cour constitutionnelle selon lequel, le mandat du président Sambi a pris fin le 26 Mai dernier. Avec les pouvoirs soi-disant limités, ni dissolution de la cour ni dissolution de l’assemblée ni changement de gouvernement… Et toute la classe politique, notamment l’opposition a salué l’initiative de cette cour, même s’elle est inconstitutionnelle. Alors, comment donc on peut parler d’une légitimité de cette cour, au moment où on constate que son arrêté n’a pas été respecté par la communauté internationale, qui a le plein pouvoir de faire la pluie et le beau temps aux Comores. Le diplomate africain qui depuis l’ère CRC, jusqu’ alors avocat des diables aux Comores, doit comprendre que le comorien mérite le respect. Le fait d’imposer la formation d’un nouveau gouvernement au détriment de celui qui n’a même pas un mois, montre comment les Comores sont sans valeur aux yeux de cette communauté dite internationale. Sinon la mission de cette communauté n’a pas de valeur quand il y a la paix…
Nous savons tous que le plus important est le ministère chargé des élections. Et tous convaincus que ce ministère doit appartenir à un natif de Mwali. Pourquoi pas un remue-ménage, si ce n’est pas le pouvoir qui intéresse les « wakaya ziliyo » ? Oui, nous savons très bien que d’autres… ne peuvent pas avoir de souffle sans être ministres mais il y a un moment où il faut contenir les caprices et penser à son alentour. Le pays est au pied du fronton. Il a besoin d’être sauvé dans l’abime où il se trouve. Il a suffisamment souffert. Rendez-vous donc Novembre 2010, si Bwana Raïs et les mécontent de son régime deviennent compréhensifs.
SAID YASSINE Said Ahmed