NOUS ACCUSONS
06 janv. 2016Après voir lu et analysé la sentence arbitrale de la cour internationale d'arbitrage de Londres en date du 20 octobre 2015, concernant le contrat d’exploitation pétrolière passé entre l’Etat comorien et la société Boulle Mining Group, pour un engagement de 45 ans, nous accusons les sieurs Mamadou et Nourdine Bourhane d'avoir vendu le pétrole comorien dans la plus grande opacité au plus offrant, dans la violation des procédures établies et sans être habilités à signer de tels engagements. Nous accusons le docteur Mtara Maecha, mystérieux intermédiaire, de complicité pour avoir facilité la signature de cet accord ténébreux.
Nous accusons par là même, la jeunesse Mamadou d'insouciance pour avoir suivi aveuglement ce super vice-président aux agissements suspects. Dans un article de Mme Atossa Araxia Abrahamian, journaliste d'investigation, en rapport avec la vente de la citoyenneté comorienne, il apparaît que 70 milliards de francs CFA ont été détournés du trésor public comorien. Et sachant que Sambi est l’initiateur de ce projet, nous l'accusons d'avoir entretenu le flou dans cette affaire qui mérite la plus grande des clartés.
Nous accusons par ailleurs, M. Mhoumadi Sidi, alors vice-président de l’Assemblée nationale, d’avoir usurpé le pouvoir du président de cette institution, M. Dhoifir Bounou, pour faire adopter par la force et en toute illégalité la loi controversée de la citoyenneté économique. Une partie des fonds issus de ce projet a été gérée par le président Ikililou Dhoinine. N'ayant point d'explications sur ce dossier de sa part, nous l'accusons de malversations, manque de transparence, et d'immobilisme parce que, tout son mandat durant, nous ne connaissons aucune prouesse notoire accomplie par ses soins.
153 millions de francs comoriens ont été gérés de manière douteuse à la CENI ou volatilisés. Nous accusons son président Djaza de détournement de fonds publics. Nous accusons également le procureur de la République de Moroni, M. Mahmoud Soilih, de complicité dans cette affaire pour avoir écarté toute poursuite judiciaire et pour avoir à demi-mots soutenu les suspects.
Dans le même volet, nous accusons le gouvernement, et spécialement le ministre de l’intérieur chargé des élections, Houmed Msaidié, de négligence, de silence coupable et de complicité pour ne pas avoir mis de l’ordre à la CENI en suspendant les membres suspectés.
Nous accusons la première dame des Comores, Mme Hadidja Aboubacar de gestion opaque et douteuse des fonds récoltés lors de l’opération Riyali dont elle était la marraine.
Accusés levez-vous ! Au vu des charges qui pèsent sur vous et des faits qui vous sont reprochés, nous vous déclarons. Indignes de représenter les Comores et vous demandons de vous retirer de la scène politique.
Abdourahmane MOHAMED BEN ALI et Omar MIRALI
COMORESplus