Peu avant de s’envoler pour les Etats-Unis où il prendra part à l’assemblée générale annuelle de l’Onu, le chef de l’Etat comorien, Ahmed Abdallah Sambi a procédé, jeudi et vendredi dernier, à la pose de la première pierre de quatre petits ports dans les îles de l’archipel.

C
es ports secondaires seront construits à Domoni et Vassy (Anjouan), à Hoani (Mohéli) et Chindini en Grande-Comore. Selon les responsables de CGH, ces chantiers seront confiés à une entreprise kenyane qui assurera les travaux techniques alors que des entreprises locales seront chargées de la construction des bâtiments des terminaux.

Ces embarcadères seront livrés huit mois à compter de la date de la pose de la première pierre, indique-t-on. Le coût total de ce projet est estimé à 10 millions d’euros. Dénommé « Twama Ya Komor » (espoir des Comores), ceux-ci sont censés donner à un coup d’accélérateur aux échanges inter îles et contribuer ainsi au renforcement de l’unité nationale. Ils devraient également concourir à limiter les accidents en mer. « C’est un rêve que j’ai toujours nourri avant même d’accéder à ces hautes fonctions de l’Etat », a confié le président Sambi.

La construction de ces quatre embarcadères est l’une des conditions essentielles émises par le gouvernement comorien pour l’octroi de la licence d’exploitation des TICs au consortium koweitien Comoro Gulf Holding (CGH) dirigé par l’homme d’affaire franco-libanais Bashar Kiwan qui souhaite s’investir dans l’exploitation de la téléphonie mobile.

Alors que les travaux de construction du bâtiment devant abriter le siège de cette nouvelle société de télécommunications avancent, rien n’a été entrepris jusqu’ici au niveau des petits ports. Ainsi, certains commençaient à émettre des sérieux doutes quant au respect des engagements pris par ce groupe à capitaux koweitiens qui est à l’origine d’importants projets d’investissements aux Comores.

« Je leur ai signifié qu’ils ne pourront pas démarrer leurs activités tant qu’ils n’auront pas terminé la construction des embarcadères », a déclaré le président Sambi lors de la pose de la première pierre du petit port de Hoani.

Dans le protocole d’accord signé en septembre 2007 entre le gouvernement comorien et CGH, il est notamment indiqué que cette société s’engage à « construire quatre ports dans les trois îles de Ngazidja, Ndzouani et Mohéli destinés au transport maritime inter îles de passagers, ainsi que des infrastructures essentielles pour le bon fonctionnement de ces ports ». Cette société s’est aussi engagée « à fournir au moins trois bateaux rapides pour assurer pas moins d’un voyage journalier pour chaque île. CGH mettra à la disposition de l’Union des Comores toutes les infrastructures afférentes au projet et assurera l’exploitation des bateaux », poursuit le document. La licence d’opérateur des TICs ne sera valide que lorsque tous ces engagements seront respectés, insiste encore le texte. Au terme du protocole d’accord, l’Union des Comores a promis d’accorder à CGH un contrat d’exploitation des Tics pour une durée de 30 ans.

Ainsi, la société nationale Comores Telecom qui bénéficie de l’exclusivité du secteur de la téléphonie mobile devra très bientôt faire face à un autre concurrent.

F.A

Source MALANGO

Retour à l'accueil