SAID YASSINE Said Ahmed

Les pouvoirs en place, se font la routine de sacrifier des hommes frêles, qui sont des citoyens lambda… en les mettant en prison, comme preuve de rectitude. Depuis presque trois mois, trois jeunes de Mitsudje, sont en taule, sans que les leurs connaissent leur sort. Le silence radio de la justice comorienne est plus qu’inquiétante. Pour l’instant, avec la loi du plus fort, le seul tort de ces jeunes, est d’avoir parlé au sujet de l’incendie de la voiture du commissaire au plan, Mr Goulam Fouad, à son domicile. Et voilà, sous les badamiers, les palabres sont choses incriminant.

Une capture excipée, qui a suffi aux autorités judiciaires, comme enquête accomplie, sur cet incendie. Presque trois mois depuis que Zaidou Soilihi, de Mmadi Halidi et d’Abderemane Ahmada, passent leur séjour en taule et qu’aucune avancée sur leur dossier. Une situation qui n’a pas l’air ordinaire. Peut-on dire que c’est un dérivatif qui puisse permettre aux vrais responsables, coupables et conspirateurs… d’ être épargnés, faute de trajectoire. Et si l’on doute d’une conspiration… un château monté à toutes pièces ? Avec ces bouc-émissaires, on dépiste… Passez sous silence car il y a de la fumée sur le chemin. La vraie enquête n’aura pas lieu, ce moment de quête de popularité en fuite par les gens du régime en place…  Passons.

« Des hommes et leur silence auxiliaire »

Même si « charité bien ordonné commence par soi-même », mais il faut du sérieux. Le chef de l’Etat, Assoumani, ne peut pas continuer à exercer un pouvoir truffé d’alibis.   Surtout dans une affaire de vie pareille. Enfermer des enfants possiblement innocents même si natifs et de sens, de la ville de Mitsudje, n’est pas synonyme de rigueur. Il faut une justice. Peut-on s’étonner du silence des autorités locales de la ville de Mtsudje, sujet de ce dossier et celle de la région ? Pourquoi ces autorités plongent dans un sommeil profond quant à cette injustice qui s’invite sur cette terre réputée d’enseignée ? Sans pour autant se lasser de pointer de doigt le chef de l’Etat, lui-même natif de cette ville suscitée, comme un des responsables de cette injustice, j’accuse le silence, des autorités… et des intellectuels locaux.

Mais pourquoi le silence de la victime du drame, Mr Goulam Fouad, commissaire au plan dont la voiture a été calcinée, comme le silence du MIREX, Mohamed Souef El-amine, du SG du gouvernement ayant rang de premier ministre, Idarousse Hamadi, du directeur de Douane Kamaldine Souef… ? Valable pour certains intellectuels de la place, parmi lesquels réputés d’engagement et de franchise, parmi lesquels Mohamed Ali Mgomri, enseignant à l’UDC, le professeur sociologue Kaiva, Dr Ali Mohamed, jusque Souef El-Marwan, Abou Madiana Abdallah et consorts. Ce silence n’arrange pas ni la paix ni la tranquillité… Une brèche pour en bombe à retardement.

« Ce système révolu »

Même si le peuple comorien a compris que le pouvoir en place veut le pousser vers un affrontement violent, pour qu’il trouve une porte de sortie, mais il faut rendre justice, là où elle a besoin d’être. Ce précepte d’auto-déstabilisation, qui est une invention de l’ancien régime, Mwangaza-RDR des années quatre vingt dix, n’est pas conforme au temps actuel. Même si une grande partie des composants du régime actuel sont des quatre vingt disards, couvés par le pouvoir à pensée unique. Le pouvoir gendrocratique… du feu Said Mohamed Djohar. Si c’est dans le sinistre cachot de LeMoroni 2, alias Dawedju, où les jeunes se trouveront en un jeune égale un emploi, le chef de l’Etat colonel semble un homme qui tient sa promesse. Oui, bientôt, des rebondissements politiques mais que ces jeunes ne soient pas pris pour un abcès. Jugez-les ou liberez-les.

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