IMGP3826Le général Salimou Mohamed Amiri et ses codétenus ne sont ni les tueurs du colonel Combo ni le commanditaire du coup. La tâche ne semble pas facile chez la justice comorienne.   

 

Après une attente de longue haleine, la justice de Moroni a enfin, jugé et délibéré sur quelques uns des procès les plus historiques des Comores. Le 30 octobre 2012, Mohamed Youssouf est jugé et condamné à la peine de mort. Rappelons très bien que ce dernier est le tueur et violeur de Mlle Fatouma Mzé Hamadi, une jeune universitaire de Samba Mbodoni dont la vie lui a été arrachée le mois de juin dernier. Suivi du procès de Mr Ali Soulé dit Matso, tueur de Mr Kamardine alias Sourette. Ce Matso écope vingt ans de réclusion criminelle. De ces procès tout le monde s’est réjoui et a félicité la justice comorienne qui a marqué l’inhabituel.

 

Le 2 novembre 2012, plus précisément à trois heures du matin, Moroni est réveillée par un procès qui a fait couler beaucoup d’ancres et de salives. Ce procès qui a couté de dignité, de vie… a été le plus attendu du moment. Le mois de juin 2010, le colonel Combo Ayouba, chef de corps de l’armée comorienne a été affreusement assassiné à son domicile. Avec une certitude, bien rangé, les meilleurs numéros du régime en place du moment dont de Sambi, ont désigné les coupables de leur choix. C’est ainsi que le général Salimou Amiri et certains sous-officiers, en l’occurrence Babylone, Battérie et Ousso Oudou, sont tous des surnoms, sont inculpés. Dès lors, le général est placé en résidence surveillée, qui n’était pas pour lui une demeure rose. Et ses codétenus de même sont incarcérés. Des moments en moments, des procès se sont produits. Et toujours le régime en place de Sambi a persisté les accusations sur Salimou Amiri et les autres militaires.

 

La justice et sa lourde tâche

 

Un an et demi après la chute du régime Sambi, le mois de novembre 2012, la justice comorienne a tourné une autre page. Un procès digne de ce nom a eu lieu au palais de justice de Moroni. Après verdict le général Salimou Amiri et ses codétenus sont acquittés. De cette l’innocence tout le monde a été convaincu. Le plus dure reste à faire pour cette justice. Innocentés ces accusés pour faute de preuve, mais les vrais coupables du colonel Combo Ayouba restent introuvables et peut être à jamais. Vite le lendemain de l’acquittement, surpris de cette libération bien ovationnée, l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, a pris les micros depuis l’étranger pour démentir après plusieurs langues qui délient. « Moi qui ai honoré Combo, qui l’ai aimé…je ne suis pas son assassin contrairement à ce que disent les gens… »Disait Sambi. Oui, il a droit comme tout le monde a le droit. Mais, car il a démenti cet assassina, il lui manquait l’explication de pourquoi et du comment, il a enfermé le général Salimou avec grande certitude des preuves comme, l’arme utilisée et autres. Mais bon, « ye hanywa sungurwa ya rengeya ypvesi ndito yaliliyao ye mwana ». Mais car tout au long du discours de Sambi au cours duquel il se justifiait comme non coupable du meurtre, on a constaté la non évocation aucune du nom de général Salimou Amiri ni de l’inculpation, on a bien compris comment cet homme à la langue bien taillée a été pris au dépourvu par cet évènement dont l’acquittement.    

 

Des autorités sources

 

Sachant qu’en matière de ces procès, ce n’est pas la justice qui a gagné mais, c’est l’opinion publique, cette justice doit saisir l’occasion, à travers le discours fleuve de démentie de Mr Sambi, de réunir toutes les preuves buccales et matérielles, pour dénicher les vrais responsables de l’assassina de Combo. Plus simple aussi. Pour un simple commencement, doivent être vite entendus, tous les membres du régime Sambi susceptibles de connaître ne serait ce qu’une dose d’informations. Lors que l’ancien garde de sceaux, ministre de la justice du régime Sambi, le député de Mitsamiouli-mbude, Djaffar Ahmed Mansoib, déclarait que les assassins de Combo sont dans les verrous, il a alors usé une certitude. Il faut donc qu’il soit entendu car de même, il a une grande responsabilité sur cette situation. S’ajoutant également d’Ibrahim Mhoumadi SIDI, ministre de la défense lors de l’assassina de Combo Ayouba. Rappelons très bien que et le coupable et les suspects… se trouvaient tous sous ses responsabilités, en tant que ministre de la défense. Donc, pendant ce moment de besoin, il ne faut pas que la justice comorienne fasse l’erreur de leur donner une détente dans l’opulence. Un chef du corps de l’armée, assassiné, un général et des sous-officiers soupçonnés et inculpés à tort… cela ne doit pas échapper aux compétences du ministre de la défense.

 

Donc, ce n’est pas le moment du repos de la justice comorienne. Le départ est là. Disons donc le point de départ comme pas mal des têtes le confirment. Tout le monde est conscient que si le(s) assassin(s) de Combo Ayouba sont toujours introuvables, la paix prendra congé des îles Comores. Qu’on ait voulu de Combo Ayouba ou non, c’est juste pour la paix et la justice comorienne. Sans aucune négligence de la lettre écrite par général Salimou dont le contenu : assassina ourdi contre lui par certains officiers… quelques jours après laquelle, ce drame s’est produit. Ces lignes ne pourraient pas être fermées sans citer dans la listes des pistes le directeur du cabinet du président du moment où ce drame s’est produit Mohamed Bacar Dossar et Abou Achiraf, le DNST. Ils doivent tous être entendus pour, soit maintenir leurs accusations contres le général Salimou en rejetant la décision de la justice, soit donner leurs versions nouvelles pour qu’on sache les vrais responsables de ce drame. 

 

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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