IMAG0071Il y a un an et demi, précisement, depuis le mois de décembre 2012, la ville d’Ikoni vit avec des symptômes terrifiants. Cette ville dont les pages de l’histoire sont pleines de salissures depuis les nuits du 23/24 décembre 2012 et celle du 26 janvier 2013, devient vulnérable et de temps en temps des proxénètes de toutes natures la prostituent partout où ils veulent pour leurs fins personnelles. Egoïsme, hypocrisie… pour ne citer que ceux-là. Il ya un an et demi, la ville d’Ikoni fait repos sur un calvaire, donc une coulée brulante qui ne fait que tuer son avenir.

L’affaire d’Ikoni qui a fait la une de l’opinion publique mais qui été mal gérée est loin de redonner à cette ville son image normale. Après les coups dures qui ont été commandités par certains responsables de la ville, des enfants sont enfermés en prison, et des procès en formalité se sont déroulés. Le manque de sérieux et de rigueur dans ces soi-disant procès, ne favorise pas la ville. Du 24 au 27 Octobre 2013, le premier procès a eu lieu. Et rien n’a positivé sur les mesures sécuritaires. En suite, les ikoniens de France, ont fait pression à Mme la maire de la commune de Bamabao ya mbwani, pour la tenue d’un procès, en rappel. Ce qui fait que le lundi 30 juin 2014, le procès a été rejugé en appel. Mais les mensonges, l’hypocrisie et les combines ont été de mise.

Les auditions, les procès creux sur l’affaire d’Ikoni, ne font qu’enfoncer la vie des enfants qui sont en prison depuis le mois de décembre 2012. Ces coupables présumés sans commanditaires « hari » moisissent dans le cachot de « Le Moroni II » et une partie de leurs rêves est volée. Les magouilles des procureurs, les calcules politiques de la municipalité, la mendicité de la notoriété des soi-disant notables, la cueillette des bulletins des uns et des autres… ne sont qu’une vallée de braise sur l’identité de la ville d’Ikoni.

« Une évasion légale et une hospitalisation illégale.»

Avec laxisme et complicité, quelques autorités judiciaires et pénitentiaires… ont favorisé une évasion de quelques jeunes ikoniens de « Le Moroni II, alias Daweju ». Ni la justice, ni la prison, ni la municipalité n’ont aucunement réagi. Des évadés de la prison, s’assemblant aux commanditaires qui ne se sont jamais inquiétés, donc une association des criminels en liberté sur le sol ikonien, sol d’une ville martyrisée.

Nombreux sont parmi nous qui sont au courant des machinations, des calculs politiques, des arrangements en intérêts et même avec des parcelles de Maluzini… au sacrifice de notre ville. Il y a quelques temps le vice-président en charge de finance, lui-même conseiller municipale à Ikoni avouait avoir empêché des mandats d’amené contre quatre ikoniens déjà suspects sur cette affaire poignante.

La nuit du 02 août 2014, une nouvelle atmosphère s’est invitée à Ikoni inopinément chez les uns et préméditée chez les autres. Quatre jeunes de wandrwantsi sont transférés à l’hôpital… mais cette hospitalisation, est tournée en fiasco. Mécontent, un responsable de Mtsambuntsini, a donné l’alerte d’une indignation violente car, cette hospitalisation a été prise pour une liberté. C’est ainsi que le domicile de Youssouf Ali Djé a été devenu un champ de ruine. Après l’intervention à temps des hommes de colonel Abdallah Rafik, qui ont sécurisé la ville, le lendemain matin, quelques individus ont été arrêtés et placés en garde à vue, parmi lesquels, Chawali Ali Abdallah et Ibrahim Inoussa, alias Nono. Des arrestations qui ne sont pas vues de bon œil par Mamadou et son clan.

Mamadou reprend ses manœuvres avec sa bande.

Certes, depuis l’après midi du 03 Août 2014, certains responsables ikoniens de tous genres ont été invités chez le vice-président Mamadou pour soi-disant trouver une solution à ce problème. Mais sans doute chez certains qui ont été sifflés de l’objectif de cette rencontre, leur présence n’a pas été marquée. C’est donc de libérer provisoirement tous les enfants ikoniens emprisonnés pour les nuits des émeutes. Cette manigance orchestrée par Mamadou et ses alliés qui ne sont pas méconnus chez les ikoniens, est une opération kamikaze. Pour deux raisons, les représentants des jeunes de wandrwantsi, ont refusé de participer à cette réunion. Un, ils refusent de cautionner une mascarade, puisque cette procédure suppose de cautionner des évasions et le sentiment d’impunité, et deux, ils ont refusé d’aller chez Mamadou, puisque ce dernier a déclaré ouvertement qu’il fait partie d’un clan dont il est le chef, parmi les trois clans qui divisent la ville d’Ikoni et qui se partagent le conflit dévastateur, nous a confié un jeune de la ville. N’est-il pas suspect avec cette confirmation ?  Cette réunion qui aurait regroupé le vice-président Nourdine Bouhane, le gouverneur de l’île de Ngazidja Mouigni Baraka Said Soilih, le clan Mamadou, et quelques hommes ayant accompli le grand mariage… a été capotée. L'avortement de cette réunion a été conditionné du refus des représentants des jeunes de wandrwantsi.

Mais de quelle justice parle-t-on aux Comores ?

Mais car la machine n’est pas rouillée, l’idée est toujours maintenue. Sachons très bien que par souci de recueillir le maximum de bulletins en 2016 à Ikoni, l’invincible sultan Mamadou 1èr devient fragile, donc subit facilement les pressions de ses alliés qui ne cessent de l’induire en erreur. Déjà une seconde fois. Mais est-ce qu’ y aura-t-il une troisième fois ? Dieu seul sait. La détention de Chawali et Nono, n’est pas chose moindre chez le clan Mamadou… maitre de refus de l’exécution des mandats d’amené. Donc libérer tous les prisonniers des nuits noires d’Ikoni n’est qu’un manteau pour légaliser la sortie de ces deux suspects de la nuit du 02 août, précités. Le procureur général spécialiste en ricochet a reçu dés instructions fermes de libérer tout le monde par le ministre de la justice,  et Sako quant à lui, avance des prétextes fallacieux, selon lesquels, c’est le souhait de tous les ikoniens avec l’idée bien sur de protéger ses gisements lui aussi.

Quand au procureur de la République, Maoulida Djoubeiri, une dame de conviction et dure comme cailloux, refuse ces machinations, donc fidèle d’elle-même en respectant le métier qu’elle exerce. De force, il est possible que cette libération ait lieu avant midi de la journée de ce mardi 05 août 2014. Même si chacun a son toit à Ikoni mais ce soir, la situation est plus que terrifiante car, la gendarmerie avale à nouveau la ville en alerte bien sur. Mesure sécuritaire. Oui aucune disconvenance, mais comme l’uniforme fait peur aux civiles… l’autre coté de la ville des vagues menacent de retentir.

SAID YASSINE Said Ahmed

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