Si on avait invité un spécialiste de la gastronomie marseillaise au menu des élections aux Comores, il aurait qualifié cela de Bouillabaisse. A lire les uns et les autres, tous, avec des opinions plus ou moins avisées, c’est hallucinant et parfois décevant. Mais pourquoi invoquer la paix là où la tranquillité règne en maîtresse de maison déjà ? Mais pourquoi agiter le spectre d’un pseudo «conflit  électoral et post-électoral »? Mais pourquoi cette victimisation outrancière ? Est-ce pour culpabiliser la vraie victime ?  

Dans un communiqué du MIREX datant du 5 mai 2016, on pouvait lire : « Au cours de ces derniers jours, des partis politiques et des cadres militants engagés aux côtés de certains candidats en compétition dans les élections en cours, se livrent à des attaques systématiques contre la communauté internationale en poste en Union des Comores les accusant gratuitement d’immixion dans les affaires intérieures de notre pays à travers certains médias privés ». Alors « Continue n’est circonvenu que celui qui croit. ». Comment peut-on ne pas indexer la communauté internationale, comme l’une des artisans  des cafouillages au sein des élections aux Comores ? Mais la communauté internationale c’est quoi ou c’est qui au juste ? Présentes aux Comores, la communauté européenne, la ligue arabe, l’Union Africaine, l’ONU… Ces instances doivent veiller au bon déroulement des élections en toute liberté et dans la plus parfaite transparence, pour que paix s’éternise. Oui ces institutions ont financé l’organisation des  élections aux Comores et même les partielles qu’elles voulaient qu’elles se produisent.

« Aux yeux de ces instances »

Certes aux yeux de ces instances, un nuage de la terreur et du chaos planant sur ces élections s’instaure sur le paysage sociopolitique comorien. Et quand est-ce que cette communauté va-t-elle œuvrer pour le bien être et le calme des comoriens ? Attendre l’apocalypse ? Cette inertie est suspecte, bien entendu. Sinon que peut-on dire de la malhonnêteté de la représentante de l’Union européenne à la CEII de Mohéli, Mme Nouria Santsho de nationalité espagnole , accusée de détenir des bulletins pré côchés en faveur des candidats du pouvoir ? Est-ce que la Communauté internationale, notamment européenne, a-t-il réagi ? Et la justice comorienne comment a-t-elle géré cette affaire ? Y-t-il eu une réaction de la part du MIREX suite à cette indélicatesse ? Silence Radio. Et la présence inutile, pire encore des observateurs lors des primaires en février 2016 ? Moncef Marzouk, observateur de l’Union africaine aux Comores lors de ces échéances précitées, n’est pas pour rien avec le 104%. Sinon quelle a été sa réaction suite à cette irrégularité ? C’est bon. On en a assez.

« Pourquoi parle-t-on de la sorte ? »

Donc, si aujourd’hui les langues se délient et divergent, si aujourd’hui les plumes vomissent en culpabilisant cette communauté internationale, c’est parce que ces instances se portaient et se portent en avariés observateurs. Comment cette communauté internationale a pu facilement permettre la tenue d’élections partielles, moment où cela ne sont inscrites nul part, mais une jurisprudence sans concession, ni confrontation? C’est donc uniquement pour faire passer leur candidat. Et quand l’un des communicants des candidats du pouvoir a marqué ceci : «… il a été signifié au fugitif Hamada Madi Boléro que ses petits intérêts mesquins et ceux d'Azali Assoumani et Ahmed Sambi ne passeront jamais avant ceux d'une grande puissance. » » C’est dans une colonne d’un blog cheval de bataille du pouvoir.  Alors, de cela que dit le Mirex et les proches du pouvoir ?

Ne serait-il préférable aussi que les gens et les soutiens du pouvoir parlent à cœur ouvert du communiqué de l’Union Africaine, qui parle du respect du protocole de Paix lors de l’organisation des élections partielles. En vérité, si ce protocole n’avait gêné le pouvoir, il l’aurait œuvré pour son maintien. Donc des plans mis à plat.  Passons.

« Drôle d’institution la Cour Constitutionnelle. »

La Cour constitutionnelle continue toujours à se ridiculiser à chaque levé du soleil. Mauvaise foi, incompétence ou dam ? Après le célèbre jeu de préméditation, que cette institution qualifie de jurisprudence, donc les élections partielles, ce jour c’est le Summum de l’imperfection. Ah, la Cour Constitutionnelle, Cour des sages ne voudrait plus que la CENI organise les partielles à Anjouan. Elle veut donc s’approprier de l’organisation et de l’homologation. C’est-à-dire pas de recours possible.

Mais pourquoi, cette cour sensée être loyale n’a que multiplier les atteintes ? Mais d’où vient l’idée de cette usurpation de pouvoir de la Cour Constitutionnelle ? Tous ces mélanges, ingrédients, aliments, eaux n’illustrent-ils pas la défaite des candidats du pouvoir chouchou de cette CC, dont elle ne veut pas reconnaitre ? Sans doute, si c’était Mohamed Ali Mamadou et les siens, qui avaient remporté ces élections, rien ne bougerait. Et là, Mamadou, président ou le chaos.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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