Le docteur en pharmacie Ikililou Dhoinine rentrera dans l’Histoire du pays comme ayant été le premier Chef de l’Etat comorien originaire de Mwali mais aussi comme le Président comorien qui aura complètement capitulé sur la question de l’Ile comorienne de Mayotte. La France est tellement satisfaite du Dr Ikililou qu’il l’invite à sa fête nationale avec, cerise sur le gâteau : un détachement de l’armée comorienne défilant sur les Champs Elysées à Paris le 14 juillet 2014. Et pour couronner le tout, le président français effectuera une tournée triomphale aux Comores avec bain de foule, etc.

Quant au maître d’œuvre de la capitulation comorienne, Boléro, la France lui destine le poste de Secrétaire Général de la Commission de l’Océan Indien (COI).

Il sera ainsi plus aisée de transformer la COI en une vague communauté des Iles de l’Océan Indien, au sein de laquelle Mayotte occupera une place pleine et entière que personne ne pourra contester. Le prochain sommet de la COI, prévu en juillet 2014 à Moroni est censé formaliser ce changement de statut.

L’annexion de Mayotte par la France est donc pratiquement validée par l’Etat Ikililou.

BOLERO DEGAGE

Promu à la Direction du Cabinet du Chef de l’Etat comorien, Hamadi Madi Bolero s’est empressé de s’approprier la question de l’île comorienne de Mayotte, écartant avec autoritarisme, le Ministère des Relations Extérieures. S’en suivit une brusque accélération de l’annexion de Mayotte par une France qui marque points sur points :

·         L’armée comorienne, sous la direction de Boléro en personne, joue désormais le rôle d’auxiliaire de la Police de l’Air et des Frontières françaises dans la chasse aux Kwassa se rendant à Mayotte. Un militaire français, conseiller de Bolero mène la danse macabre.

·         Un accord judiciaire entre les Comores et la France permet aux forces de police française de venir dans la partie indépendante pourchasser des Comoriens incriminés par les autorités d’occupation de Mayotte.

·         Dans les administrations stratégiques comoriennes, des fonctionnaires français opèrent au grand jour. On imagine leur rôle !

·         Au sommet de l’Etat comorien, plus question d’île comorienne de Mayotte. La transformation de l’île comorienne en Région Ultra Périphérique de l’Europe n’a donné lieu à aucune forme de protestation. Ce qui a couvert de ridicule l’Etat comorien aux yeux de la Communauté internationale, en premier l’Union Africaine. Sommet de la vilénie, Ikililou a signé dans la même période un accord d’amitié avec la France et accepté de mettre en place un Haut Conseil Paritaire (HCP) comoro-français qui va traiter de coopération régionale et non de la question de l’île comorienne de Mayotte. Ce HCP est notamment chargé de normaliser les relations entre Mayotte française et les autres îles.

·         L’armée comorienne vient de tenir un séminaire sur la politique sécuritaire du pays en présence d’autorités militaires des pays partenaires  des Comores sans oser évoquer le visa Balladur qui se trouve à l’origine de la disparition de plus de 1% de la population comorienne

Tant que Bolero occupera une fonction de premier plan, la situation ne pourra que se dégrader. Ce fut vrai dans le passé, ça l’est à présent et ce sera pire dans l’avenir. Voilà pourquoi Bolero doit dégager.

Hollande aux Comores : c’est une provocation 

Recevoir le Président français dans le contexte marqué par la départementalisation et la rupéïsation de Mayotte ; par le refus français de négocier sur le fond de la question de l’île comorienne de Mayotte ; par le refus français de supprimer le visa Balladur, revient à confirmer au monde que les Comores reconnaissent l’annexion de leur île. Cela est inacceptable, c’est une humiliation du peuple comorien.

Quand la France défie la Communauté Internationale en refusant de respecter les résolutions de l’ONU ; quand la France ferme les yeux et les oreilles face aux dix milles morts du visa Balladur, il ne peut être question de recevoir son Président. En invitant Hollande, Ikililou se déshonore et montre qu’il est indigne de la fonction de Chef de l’Etat qu’il occupe.

Hollande ne doit pas venir aux Comores. Et si d’aventure il se hasarde, il doit être accueilli comme il le mérite, avec des huées. Le monde saura que si les dirigeants comoriens se sont soumis, le peuple, lui, n’a pas renoncé et ne renoncera jamais.

Comme nombre de pays divisés, l’unité de l’Archipel des Comores est inscrite dans l’Histoire, et un jour viendra où les Bolero et consorts devront rendre compte.

 

Le Comité Maore

Moroni le 10/03/2014

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