« La vertu de l’homme ne se mesure pas uniquement par ses paroles mais aussi par ses actes », c’est par cette phrase du feu président Ahmed Abdallah Abderemane que le proviseur du Lycée Said Mohamed Cheik de Moroni, Mr Msa Hadji rendrait son tablier le Mercredi 1er Mars 2017. Il y a à peine deux semaines, depuis le lundi 20 février 2017, le pouvoir par l’intermédiaire du Vice-président en charge de l’économie et de l’énergie, Mr Djaffar Ahmed Said et le ministre de l’intérieur, Mohamed Daoud alias Kiki, est à la recherche d’un bouc-émissaire. C’est ainsi qu’un coup a été monté pour une tentative d’auto-déstabilisation, pour légitimer aussi le pompier-pyromane.

Placide, le proviseur Msa Hadji, a été conçu une personne frêle par les hommes du pouvoir qui l’ont choisi pour canne, afin de mater certaines affaires ayant des allures sensibles, comme l’affaire de la valise disparu au Kenya, la mainmise de Jean Marc Heintz dans les affaires de l’État, la dissension entre le Vice-président en charge de transport et le SG de Gouvernement… Ce faisant, des salissures, ont été préparées pour ternir l’image d’un homme connu par sa piété, sa probité et sa rigueur, Msa Hadji, le proviseur du Lycée de Moroni du moment. Ses qualités d’homme honnête et pieux, d’un homme rigoureux et flegmatique, font défaut dans une société où la corruption et les détournements de fonds, sont monnaies courantes. « Tsi ulendze uvundziha ». Une des rares fois que le poste de proviseur du lycée de Moroni, a été nommé sans poussée politique, donc par mérite. Passons.

« L’auto-déstabilisation ratée »

Une histoire de trafique d’électricité au lycée de Moroni, est utilisée pour allumette afin d'embraser le paysage, qui semble tranquille depuis des mois. Donc des émeutes par lesquelles, les forces de l’ordre se sont introduit l’enceinte du Lycée de Moroni et au cours de quoi, plusieurs blessés. Mais cacher une autre affaire, le pouvoir peine de trouver un alibi, et Msa Hadji n’est qu’un cible raté. Cet homme honnête depuis sa jeunesse… ne pouvait pas vêtir un pouvoir des erreurs démesurées. Et par sa personnalité imparable, Hadji simule les mensonges des hommes du pouvoir, notamment, ceux du ministre de l’intérieur, qui cherche une banquette de respiration après une agonie politique. Son bilan qui présage négatif, se résume par trois points. Destruction d’une mosquée à Anjouan, destruction des habitations de fortune à Moroni et arrestation du proviseur du lycée de Moroni.

Pour laver son honneur ternie par les hommes du pouvoir notamment les allergiques de moralité, Msa Hadji deviendrait à ces heures-ci l’ex-proviseur du lycée Said Mohamed Cheik de Moroni. Sans attendre quoi que ce soit, il aurait remis sa démission à ce poste convoité. Rare pour n’est pas dire jamais. Il est rare aux Comores qu’une autorité, ou un responsable, soupçonnés ou impliqués se justifient par une démission non contrainte. Ce brillant élève de ses années Lycée, et enseignant de carrière est l’un des élèves faisant la lumière du Lycée Said Mohamed Cheick depuis aux années 80. C’est aussi la conscience d’une justice placée dans un coma total. Oui dans un État de droit comme le notre, à part l’opinion publique, les médias jouent un rôle très important pour l’équilibre de la societé.

Jamais un développement sans justice. Au moment où le chef de l’État Assoumani Azali a revêtu les faucons d’hier, qui ont rendu l’administration comorienne en coquille vide, des plûmes de colombe, l’espoir est loin des citoyens. En vérité si le pouvoir veut faire preuve d’efficacité, combien d’affaires qui traînent dans les placards du palais Mbuzini, et dont le dénouement aurait à servir le peuple ? Bravo Msa Hadji, une très bonne leçon citoyenne.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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