SOURCE: AL-WATWAN

Vingt-six personnes, entrées illégalement dans le pays, sont entre les mains des autorités judiciaires des Comores depuis la semaine dernière. Des clandestins d’origines africaines, des Congolais et des Rwandais, ayant bénéficié des services de l’équipage d’un bateau, appartenant à un armateur comorien, et d’un passeur récidiviste, selon le directeur national de la sûreté du territoire, le commissaire Abou Achirafi.


En début de semaine passée, le bateau Djabal en provenance de Dare-es-salam a effectué, vers 5 heures du matin, une opération de transbordement, vers le sud de Ngazidja, à environ 18 km du port de Moroni. Vingt-six clandestins, hommes et femmes, dont huit mineurs changeront d’embarcation à destination de Ndzuwani. A en croire le Commissaire Abou Achirafi, un certain Combo, originaire de Ndzuwani, a été contacté par téléphone par l’équipage du bateau pour venir embarquer “la marchandise” dans sa vedette kwasa-kwasa. Cette dernière aurait débarqué son chargement dans les parages de Pomoni, au sud-ouest de Ndzuwani.

La direction nationale de la sûreté du territoire (Dnst), informée par un citoyen, a alerté les services de sécurité et la Justice dans l’île autonome de Ndzuwani qui ont réussi à intercepter les clandestins qui seraient de plusieurs nationalités. Ils seront entendus par la gendarmerie et le tribunal de Mutsamudu pendant que l’équipage passait aux aveux devant les agents de la Dnst et de la gendarmerie à Moroni. Les clandestins comme l’équipage ont reconnu les faits qui leur sont reprochés.

La destination finale de ces vingt-six africains du continent serait l’île comorienne de Mayotte, sous administration française.
Le parquet de Mutsamudu a transféré l’ensemble des clandestins à Moroni, vendredi, pour nécessité d’enquête.
Le Djabal est considéré par les services des douanes et de sécurité de la région, notamment tanzaniens, comme un bateau à haut risque en matière de trafique des stupéfiants. Lors de son dernier voyage à Dare-es-salam, son équipage aurait été appréhendé pour trafique de drogue.
Le patron de la Dnst, le commissaire A. Achirafi, s’est “réjouit de la collaboration de la gendarmerie, la sûreté nationale et la Justice, notamment le parquet de Mutsamudu pour la réussite de cette opération”. Il estime qu’il s’agit là des résultats de l’atelier sur la sécurité auquel ont participé des armateurs de la place, initiés dernièrement, par le Directeur de cabinet de la présidence chargé de la Défense et de la sécurité du territoire. “La lutte contre les clandestins est une affaire de tous”, a déclaré le chef de la Dnst pour encourager la population, jusqu’au simple citoyen, à contribuer à ce combat.

M.S.A.

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