La Diaspora a sa Maison

 

La toute jeune Maison de la diaspora a pour vocation de faciliter l’intégration aussi bien des « Comoriens que des Malgaches, Mahorais ou Mauriciens » fraîchement arrivés dans notre île. Elle se veut aussi « un médiateur » entre eux et les collectivités territoriales, le Pôle emploi, la CAF, l’université, la Sécu ou la préfecture.

 

Très officiellement déclarée le 02 juin à la préfecture de Saine Denis ( à la Réunion) , la Maison de la Diaspora est en réalité sortie des limbes dès novembre dernier.

 

Entre temps, ses cinq membres fondateurs, âgés d’une trentaine d’années (un juriste dionysien, une conseillère en communication, et un comptable portois ainsi qu’une journaliste londonienne et un économiste mahorais), tous originaires de l’archipel des Comores (Mayotte, Anjouan, Grande Comore) ont établi les objectifs précis de leur association.

 

« Nous faisons partie de la troisième génération de cette diaspora venue des îles de la région vers la Réunion. Certes, nous sommes d’origine comorienne. Mais nous nous sommes rendus compte que des gens notamment les jeunes-venus de Madagascar, de Maurice, des Seychelles ou d’autres pays africains affrontent ici les même problématique en matière d’intégration » lance Abdou Razakou M’Dahoma, le leader de la « MD » aux côtés de Mariama Aboubacar, autre membre fondatrice. « Nous avons souhaité mettre en place une structure qui les accompagne dans cette intégration ».

 

« Nous voulons non seulement constituer un « point de chute » où les nouveaux arrivants puissent se renseigner, mais aussi devenir une sorte de pont entre les membres de cette diaspora et les administrations ou les instituions auxquelles ils ont affaire. Nous allons les aider à se renseigner sur leurs droits, participer à des cours d’alphabétisation, régler leurs problèmes administratifs. Nous aspirons à devenir en quelque sorte un médiateur entre eux et les collectivités territoriales, notamment les mairies, le Pôle emploi, la CAF, l’université, la Secu, la préfecture » reprennent de concert les deux amis. »

 

La MD estime « entre 900 et 1500 migrants par an »venus d’un des pays de la zone pour s’installer dans notre île. C’est vrai qu’il ya parmi eux une majorité de Mahorais (de nationalité française) », concède t-elle. « Mais notre association a pour vocation d’accueillir les personnes de toutes ces communautés venues des iles voisines. »

 

La MD se tague de disposer déjà en sein des juristes, d’économistes et de communicants. « Nous avons besoin de nouveaux membres spécialisés par exemple dans l’enseignement, des éducateurs, des interprètes.. Bref, des adhérents aux domaines de compétence très variées, mais aussi originaires des toutes les îles ».


La MD mise sur le développement de son réseau, mais aussi sur le soutien des collectivités territoriales, entre autres pour obtenir un local « sans lequel on ne pourra rien faire ». «  Nous avons déjà eu un contact avec le conseil général. Nous attendons un rendez vous avec la mairie de Saint Denis » précise Abdou Razak M’dahoma.

 

La Maison de la Diaspora espère disposer « avant  le mois de janvier prochain » de pareil local dans lequel elle pourra développer ses activités. Et, à terme, travailler à plein temps avec un « traducteur, un éducateur, une assistante sociale et un avocat de référence ».

« On voit grand ! » s’exclame le fondateur de la MD.

 

Propos recueillis par Pascal NEAU ,

Source : le Quotidien de la Réunion

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