Au moment où la guerre fait rage entre les factions qui se disputent, la direction de la coordination des familles des victimes, que la bataille au leadership devant se présenter devant les autorités françaises, fait ses premiers victimes, des négociations secrètes, sont probablement en train de se dérouler sur notre dos. Les Comoriens, après être remontés contre "Yemenia", comme si cette compagnie ne détenait pas, jusqu'à cet accident, le record de longévité de sécurité aérienne (40 ans sans accident), doivent trouver maintenant, une issue de sortie d'un embargo, involontairement imposé par les circonstances.

Il incombe à chaque Comorien, la responsabilité de veiller à ce que ces marchandages, ne se fassent pas au détriment des intérêts comoriens et des familles des victimes. Car, il ne faudrait pas oublier que, l'aéroport de Hahaya, n’est pas complètement épargné, tant que les responsabilités ne sont pas établies. Une fois la vérité connue, les états concernés par ce drame, et le ou les auteurs probables, peuvent trouver un terrain d'entente, pour que chacun sauve la face. Dans l’hypothèse où un projectile serait à l’origine du crash de l’A310, comme semble l'attester, l'analyse du bruit, à partir des enregistrements de Hahaya, un travail titanesque reste aux enquêteurs pour trouver la base et l'origine du tir. Malheureusement, la position de l’avion au moment des faits, 10 km de la piste de l'aéroport, environ 3km des côtes de Djomani et 400m d'altitude, laissent beaucoup de marge, pour toutes les subtilités.

A cette distance, le tir pouvait provenir directement du sol. Un missile de type "MILAN" (Missile d'Infanterie Léger Antichar), avec son poids de 28Kg poste de tir et missile compris, sa portée plusieurs mètres, ou un missile FIM-92 Stringer, poids 30Kg, portée 4000m, altitude 3500m, pourraient parfaitement accomplir l'affaire. Leur transport et leur dissimulation étant facile, voilà de quoi pourrait se baser des auteurs amateurs. Compte tenu de l'Etat de la mer ce soir là, l'usage d'un Kwassa-Kwassa, comme base de tir est exclu, mais, avec tous les expatriés que personne n’est en mesure de justifier leur présence sur le sol comorien, cette possibilité n'est pas à exclure.

En partant de l'autre hypothèse d'une bavure militaire, alors la charge du missile serait beaucoup plus importante, la tête durant les entrainements, serait non chargée. Le tir probable ne serait pas forcement latéral, mais aussi transversal. L'avion, en approche d'atterrissage, sort ses trains d'atterrissage, garde sa partie avant plus élevée que la partie arrière. Un tir transversal SUD-NORD, dans le sens contraire du vol, pourrait toucher la queue de l'avion. Au moment de l'impact, le projectile développerait une force supérieure au bilan des forces dynamiques qui maintiennent l'avion en l’air, et le fait avancer.

La conséquence physique d'une telle action, est que l'avion aurait tendance à reculer en plein air. Mais, comme la force de la charge ne reste pas attachée à  l'avion, il y a un moment très court, où l'avion repose seulement sur son poids. Son énergie cinétique liée à la vitesse, est annulée par la force d’entrainement du projectile, au moment précis de l’impact et durant sa traversée de l’appareil. Inéluctablement, il décroche et compte tenu de sa faible hauteur, aucun pilote n'aurait le temps de réagir, pour remettre les gaz, la chute est donc fatale. Ce qui ne serait pas le cas, si l’avion était à une hauteur importante. Cet approche physique est corroborée, par la version de Bahia, donnée alors qu'elle était encore hospitalisée à Moroni. Elle a raconté : "… j'ai entendu un bruit, j'ai senti une décharge électrique me traverser, je suis éjectée de l'avion, je me suis trouvée à l'eau, l'avion flottait à côté de moi, et sombrait petit à petit…". On le voit bien, l'avion n'a pas piqué du nez. Il est tombé sous l'effet de son poids, appliqué à son centre de gravité. Il ne s’est pas brisé car, la pression de son poids, qui l’aurait fait exploser, est répartie sur toute sa surface, les ailes comprises, et que les trains d’atterrissages étaient les premiers à toucher l’eau. Il y a donc lieu de croire que l'avion est tombé à l'endroit même, où la conversation du contrôleur aérien avec le pilote, est rompue. Les coordonnées précises sont dans les enregistrements de la Tour de contrôle, aujourd'hui dans les mains de la BEA.

En ce qui concerne la décharge électrique ressentie par Bahia, elle ne saurait être autre chose que l'énergie potentielle, accumulée par l’avion, lors de sa chute, libérée une fois que les trains d’atterrissage ont touché l’eau. La  trajectoire était donc verticale. Ainsi, prédisent les lois de la dynamique, que n'importe quel élève de terminale S, est capable de calculer. Pour retrouver la base de lancement des éventuels coupables, il n'y a pas non plus de mystère. En supposant qu'il y ait eu bavure, le projectile a touché l'avion à un angle donné (situé entre 15° et 30°), sinon les boites noires ne seraient pas projetées aussi loin. Donc, sa composante horizontale a annulé la force dynamique de l'avion, pendant que la composante verticale le maintenait sur son trajectoire oblique. Cette composante horizontale est égale à la force de propulsion du missile, multipliée par le cosinus de son trajectoire, par rapport à l'horizontale.

Le lanceur probable, serait donc situé entre l'aéroport de Hahaya et la ville de Ntsaouéni, à une distance suffisante, pour que ses lumières soient cachés par ceux de l'aéroport, s'il s'agit d'un bateau, dans le cas contraire, cela n'aurait pu être qu'un sous-marin. A ce stade des connaissances, le système radio du port de Moroni, et celui du bateau militaire français, qui a quitté, sachons-le, le  port de Moroni vers17 h, heure des Comores, pour amarrer au large, seront d’un grand secours, pour identifier les bateaux, qui étaient dans cette zone, ce temps là. S'agissant des recherches de l'avion, et ce quelque soit la profondeur, ou l'hypothèse retenue,  les Comoriens peuvent une fois faire confiance au système D, à  savoir : acheter un camera sous-marin, le relier avec un câble de type HO7ZZ.F avec une section appropriée à la longueur recherchée, ici 1200m, et explorer la mer. Pour des raisons de commodité, l'usage d'une fibre optique, sera encore meilleur. Et là, faute de parvenir à renflouer l'avion, on pourra au moins l'explorer, tourner un film de témoignages, pour sortir de cet imbroglio.

Il n'est donc point besoin de sous-marin, ni de robot, ni de risque pour des plongeurs. Il est certain, qu'au bout de deux à trois jours de recherche, la vérité va éclater et sortir de l'eau. En tout cas, le mystère qui entoure les recherches de cet appareil, n’est pas gratuit. Il faut se donner le temps de creuser davantage, en attendant la manifestation de la vérité. 

Mohamed Chanfiou Mohamed 

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