IMAG0054Ce mercredi 1er octobre 2014, vers huit heures du matin, heure de Moroni, un incident s’est produit. Les dires des uns et des autres déforment la relaté. Mais ce qui est sur, il y a eu un coup de feu, un blessé et ce coup de feu n’était pas accidentel. Il nous est parvenu comme information : A proximité du siège des Hydrocarbures à Moroni, dans la voiture officielle du vice-président comorien en charge de finance, son chauffeur et son garde du corps. Ceux-ci seraient partis chercher leur patron qui n’était pas dans le véhicule. Le chauffeur du véhicule officiel gamme 4X4, vitre teintée, aurait roulé à sens interdit et percuté le rétroviseur de la voiture d’Ahmed Abderemane. Celui-ci n’a pas supporté l’acte, il se mettrait donc à l’injurier le chauffeur du vice-président avec beaucoup de tension.

Selon d’autres sources, il s’avère que les deux voitures se trouveraient côte à côte, donc même sens. Une querelle s’éclaterait entre le propriétaire d’un véhicule et le garde du corps de Mamadou. C’était suite à une circulation qui se présentait gênante eux deux parties. Après des échanges verbaux avec raideur, le garde du corps du vice-président, descendait du véhicule officiel pour régler l’affaire à sa façon. Mais le climat ne lui a pas été favorable. Soudain, des accrochages entre les deux individus. Se sentant impuissant, le garde du corps s’est servi de son arme. C’est ainsi que le feu est ouvert. Souleimane de Moidja Hamahamet, garde du corps du vice-président en charge de finance, a tiré sur Ahmed Abderemane, lui blessé le bras puis parti pondéré avec la voiture officielle… sans aucune inquiétude. Tout de suite, le blessé est conduit aux urgences de Moroni, mais sa vie n’est pas en danger. Heureusement que ces jours ne sont désormais comptés.

Une impunité qui récidive

Il y a de quoi s’inquiéter. Il y a quelques années, précisément en 2009, le gyrophare de Mohamed Abdoulwahabi, alors président de l’île autonome de Ngazidja, avait percuté un conducteur de Mboudé yadju, entre Moindzaza djumbe et Selea. Quelques mois après le même gyrophare, avait percuté à sens interdit une voiture, aux environs du Palais du peuple de Moroni. Et le 30 mai 2014, le chauffeur du gouverneur de l’île de Moheli, Mohamed Ali Said, avait renversé la fille du journaliste Sardou Moussa, âgé de trois ans, et morte quelques minutes après. Et selon l’opinion publique, cet homicide n’a pas été involontaire non plus. Voilà avec l’absence de l’impunité, les accolés des dirigeants se permettent de régler leurs comptes à leurs façons. C’est après avoir compris qu’ils ne risquent rien. Au contraire, ils bénéficient une immunité plus forte que celle des dirigeants eux même.

Pour ce qui est de l’usage illégal d’arme par les hommes de l’uniforme, l’acte de ce mercredi 1er octobre 2014, n’est ni le premier ni le deuxième de ces derniers temps. Et avant ce nouvel incident, des policiers de Sambi ont été partis à Nvuuni Bambao et tiré sur un certain Hamada komik, originaire de cette ville, pendant qu’il était dans ses sommeils à son domicile. Hamada Komik devient depuis, infirme à vie. Sans enquête ni rien, la situation perpétue. Le mardi 27 mai 2014, le garde du corps du gouverneur de l’île de Ngazidja, Mouigni baraka Said Soilihi a tiré sur le chauffeur de ce même gouverneur. La victime a rendu l’âme quelques minutes après. Et voici une situation qui récidive en concurrence avec les crimes commis par la Mamwe. Peut-on continuer à vivre au pays de l’impunité ? Il faut qu’une enquête soit ouverte et que justice soit faite pour éradiquer ce fléau dévastateur.

SAID YASSINE Said Ahmed

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