GEDC0930.jpgIl est temps de faire en sorte que l’hémorragie s’estompe, que les Comores cessent d’être le pays champion du monde de l’impunité. Des crimes de toutes sortes, pullulent dans tous les coins de l’archipel ces derniers temps, et tous les pouvoirs sont démissionnaires. Pays d’indélicatesse, de vol, de tuerie, de viol… donc un pays qui vire vers le Sud… Si les autorités se protègent avec une complicité assassine, la population doit se protéger elle même. Combien de vies des jeunes enfants mise en danger ? Et les jeunes filles violées, abusées et même mariées de force à très bas âges avec des hommes qui font l’âge de leurs pères ? Peut-on arrêter de prendre la religion musulmane et la culture comme alibi ? Certes, dans nos localités comoriennes, des petites filles à l’âge non réglementaires sont abusées par des hommes sans foi ni loi.

« Un cas qui nous interpelle tous. »

Il y a moins d’une semaine, une fille de 13 ans, originaire de la ville de Hahaya, aurait vécu les moments les plus effrayants de sa vie. Pendant trois jours, suite à une disparition sur laquelle sa famille se posait de question, donc un enlèvement, cette fille autait été violée et abusée perpétuellement dans des différentes piaules. Cet acte diabolique et ignoble, laisse des grandes séquelles et des traumatismes à vie, sur la fille en question. Un avenir menacé, une tranquillité mise en morceau…

Avec la gravité de cette affaire, celle-ci ne devrait pas rester sans tambour ni trompette mais hélas. La peur est là. D’habitude des actes pareils sont enterrés par les pouvoirs locaux. Soit, la notabilité, soient des arrangements familiaux… au préjudice de la vie de la victime. Ce qui serait passé à Hahaya, doit interpeller tout le monde, car notre silence contribue au foisonnement de ces crimes. Un phénomène qui bénéficie de la complicité de nos autorités villageoises, politiques et religieuse, car souvent, elles agissent contre sanctions. Ces genres d’actes se produisent ou sont commises à des enfants des familles vulnérables.

« Et la justice dans tout ça ? »

Pour se dévêtir de ce manteau crasseux, la justice comorienne doit faire le travail qu’il lui faut… donc décliner l’influence des autorités ou les magots empoisonnés. Le « usitirilana », les « yerifanye »… sont des facteurs qui bardent cette délinquance sexuelle… pire que le vol des autorités politiques du pays. Donc les auteurs présumés du viol de la fille de 13 ans à Hahaya, en l’occurrence Omar Cheha et Nadjim Boina… devraient payer de leur acte odieux.

Ceux que nous espérons c’est le procès le plus rapide de ces deux violeurs présumés pour que les mémoires soient réparées. Et qu’ils purgent leurs peines comme il faut selon le code pénal dont la justice comorienne se réfère, si le cas s'avère vrai. Et surtout que la procureure de la république est du domaine de la protection des mineurs, donc précédemment, juge des enfants. Outre, comme en sa qualité de mineur, cette fille ne peut pas se comporter partie civile, selon la loi, ses parents doivent se réveiller pour le faire. Et que la justice comorienne, notamment le juge d’instruction lui attribue les droits qu’il lui faut. C’est-à-dire lui designer un avocat commis d’office.

Enfin, pour stopper ce déversement terrifiant et menaçant, la justice comorienne doit garder son sérieux sur cette dure affaire. Toujours selon le code pénal dont la justice comorienne se réfère, le viol d'un mineur de moins de 15 ans, est puni de 20 ans de prison. Article 222-24 du code pénal. Il faut que le cas de ces deux auteurs présumés soit exemplaire.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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