GEDC2066Oui, dans la religion musulmane, qui est celle des comoriens, il y a des cadavres qu’on peut manger. Celui du poisson par exemple. C’est comme le mensonge, bien évidemment. Dans la politique le mensonge est permis. Mais ce n’est pas n’importe quels mensonges et avec des limites bien déterminées. En politique, Il est donc interdit le mensonge qui dégage du mépris, de l’incitation à la haine, de la division dont le séparatisme… Ceux qui fait que, et les autorités politiques et les médias comoriens proches du pouvoir ou même parrainés par certaines autorités de l’opposition… doivent se comporter avec respect devant la population comorienne.

 

En fait, il y a plus d’un an, les comoriens qui souffraient du feu brûlant du régime forban du Roi Sambi, ont élu selon un système, Ikililou Dhoinine chef de l’Etat comorien. Certains se faisaient des illusions qu’il va mieux faire… d’autres se sont détrompés avec la conscience, selon laquelle cette élection, est de déshabiller Paul pour habiller Pierre. Alors bonnet blanc et blanc bonnet. Voici donc plus d’un an de mensonge, de corruption, de régression, de chômage à la hausse… Hallucinant et consternant, d’avoir appris que le régime d’Ikililou Dhoinine se vente d’une réussite et même jusqu’à estimer 67% de réalisation du programme et des projets mis en route pour l’année 2011. Besoin de quoi ont donc les comoriens pour qu’on ose parler d’une réussite ? La vraie réussite est celle que l’on partage.

 

Une réussite fantôme

 

Alors pour que le chef de l’Etat et ses adeptes se félicitent en vrai, ils doivent se réveiller et avoir conscience de quoi la population comorienne a besoin aujourd’hui. Des Comores sans routes ni eau ni électricité ni justice ni santé… alors cela fait certainement que le mot « réussite » n’est pas prononcé avec opportunité mais largement en avance. Dans un article du journal national des Comores, Al-Watwan, n° 1995 du Vendredi 27 juillet 2012, il est écrit ceci : « …près de 67% du programme et des projets prévus pour l’année 2011 seraient exécutés au niveau des neuf principaux secteurs… secteurs de l’énergie, du commerce, des infrastructures, de la santé, de l’environnement, de l’assainissement, du tourisme, et du secteur privé ». Un peu du respect à la population comorienne qui fait de vous hauts responsables. Comment donc un régime qui a échoué depuis ses premiers pas, ose se moquer de lui-même ? On parle de l’énergie, au moment où nombreuses sont les localités qui demeurent toujours dans le noir. Sinon une quasi permanence électrique à la Capitale n’est pas synonyme d’un archipel riche en énergie. Et les régions et les localités qui meurent de soif ? Presque 90% de la population de Ngazidja souffre de la déshydratation donc manque d’eau dans leurs milieux.

 

Un régime ignorant la r&alité de son pays

 

Comment, avec les ordures, pullulées dans les quatre coins de la capitale, ainsi que l’odeur nauséabonde… de partout, peut-on se satisfaire d’un parfait environnemental ? Pour le tourisme, c’est le top de l’ironie. Ensuite le dossier du coté de la santé, est si costaud et il mérite une colonne spéciale. Une santé dont le cœur est les hôpitaux et que ces hôpitaux n’ont pas de sens dans le régime Sambi Bis d’Ikililou Dhoinine.

Il serait préférable de ne rien dire si on ne dispose que des bobards aussi méprisants. Un régime qui crée de besoin là où on en a pas. Là, fibre optique, ici on meurt de faim. Là Jeux des îles, ici on meut de la soif et de la sombre. Oui pour une diplomatie, oui pour l’FMI, non pour une population vivant mieux quotidiennement même ne serait ce qu’une dose d’une vie meilleure. Comment donc un régime qui abandonne les gueux dans la misère et les déshérités dans le malheur… se dit fier de ses actions conçues amères. Augmentation de la corruption, abolition de la justice, incertitude dans l’enseignement, angoisse des jeunes, désespoir panique… circulation difficile dans le territoire, une santé malade… et j’en passe ? Ironie, mépris ou inconscience ? Cela dépasse l’imagination.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

(COMORESplus)

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