images[4]La police vient de démanteler une filière de six agents de la fiscalité de Ngazidja qui a ouvert, dans l’enceinte même du bâtiment des finances, un bureau parallèle de délivrance de patentes, de vignettes, et de prélèvement de la taxe professionnelle unique, auprès des entreprises qui affichent moins de 20 millions de chiffres d’affaires. Le commissaire de police Nassuf Kaissane Halifa a confirmé que des agents des impôts de l’île étaient en garde à vue dans le cadre de l’enquête et seraient remis au parquet avec les documents saisis qui attestent de l’existence d’un vaste réseau d’escroquerie et de corruption. Ces documents démontrent que le trafic remonte en 2008.

 

Interrogé par Al-watwan, le Trésorier payeur de l’île de Ngazidja, Ali Ahamada Abderemane, affirme avoir appris la nouvelle. “Nous allons engager maintenant une équipe pour auditer nos services et évaluer le manque à gagner réel causé par ce réseau“, affirme-t-il. “Dans le cadre de la taxe professionnelle unique et des patentes, nous avons devoir procéder à des redressements fiscaux pour pallier le manque à gagner“, a-t-il ajouté. Des l’avis des spécialistes, la complicité est avérée entre ceux qui les délivraient et ceux qui en bénéficiaient, puisque des réductions importantes leur ont été accordées. Entre le bureau légal et le bureau clandestin, de nombreux contribuables avaient fait le choix de la fraude pour payer moins.

 

Complicités nombreuses

 

Si aucun audit n’a encore été diligenté, le trésorier payeur révèle que les prévisions des recettes fiscales n’étaient pas atteintes, puisque pour des recettes estimées à 350 millions (patente..), l’impôt de Ngazidja n’est parvenu à mobiliser que 260 millions, enregistrant une baisse de 90 millions. Dans le cadre de la taxe professionnelle unique, l’impôt a mobilisé 15 millions contre 90 millions normalement engrangés, soit une chute brutale de 75 millions. S’il ne fait pas encore de lien entre les chiffres et l’affaire, le TPG dit attendre l’audit pour se prononcer. Pendant que les affaires de corruption sont devenues des pratiques courantes dans les administrations, la commission de lutte contre la corruption mise en place se plaint de n’avoir pas été équipée pour faire son travail.

AAA

Source : Al-watwan

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