Un malade qui est alité pendant longtemps, et s’il change de côté, ce n’est pas autant pour qu’il soit guéri, mais c’est juste pour qu’il se repose. Donc organiser des élections dans un pays, n’est pas autant pour que ce dernier sorte dans une crise. Nous savons très bien que parmi les éléments négatifs causant des conséquences aussi néfastes dans nos Comores, ce sont les costumes taillés sur mesure par les régimes en place. Non personne ne peut aller à l’encontre des organisations des élections pour que des institutions nouvelles, fiables et évolutives soient mises en place. Mais, celles-ci ne doivent pas être organisées à la hâte car, les wangazidja ont dit :« kapvana haraka nandro ». Nos autorités politiques, devant porter analyses de la situation que traverse le pays en ce moment, pays qui n’a pas digéré, ce qu’on lui a fait avaler…c’est-à-dire l’organisation subite et forcée des referendums, se précipitent pour les sièges présumés de Hamdramba.

 

Non, ce n’est pas de la faute à Sambi, tout seul. Toute la classe politique est impliquée. Les prévisions, les estimations, les prétentions…montrent comment rien que le pouvoir intéresse nos politiciens. Déjà, lorsque certains comprennent qu’il y a un petit « shibaki » au régime actuel, ils se bousculent pour arriver à Hamdramba afin, d’aller y changer les vestes. Hamdramba, c’est un palais du peuple mais non un vestiaire. Je pense qu’il est temps que nos mécontents aux régimes prennent conscience que même s’ils pensent « non, nous sommes déjà âgés, on profite », leurs enfants, ne sont pas épargnés du fléau. Et si nos « wazee de vert et blanc » d’autrefois, qui ont marqué leurs empruntes sur la planche de l’histoire aux Comores, n’ont pas su faire une preuve d’efficacité pour le bien être de comorien d’aujourd’hui, il est certain qu’aucun des politiques actuels n’en aurait pas été devenu.     

 

Précipitation, n’est pas synonyme de rapidité.   

 

De l’autre coté, oui, vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, ça nous parait un peu bizarre, nous qui attendons le changement. Même cas que celui des mécontents, la mouvance, doit différencier rapidité et précipitation. Ne soyez pas pressés, vous le pouvoir. « Horosa no hupvuuza tadjabiri. Hura nane madjandza yatsikoze ». Dire que si, la communauté internationale débloque la somme exigée pour les élections, celles-ci auront lieu les dates, prévues, plus précisément le 2 et Le 16 Août, c’est de la honte à notre pays. Pourquoi, fixer une date au moment où, on n’a rien de certitude par rapport aux financements pour l’organisation de ces élections ? D’ailleurs, je ne pense pas que le pouvoir exécutif a besoin de celui législatif pour sa durée. C’est vrai dans un Etat de droit et dans un processus de liberté qui le prône, ces deux mécanismes vont de paire l’un au respect de l’autre quelque soit la couleur de chacun des deux. Mais non, pas en ce moment dans nos Comores à nous. Dans nos Comores seul le pouvoir exécutif qui a la pleine puissance. Le rejet du projet de la citoyenneté…par la majorité de l’assemblée et contrarié vigoureusement par le pouvoir exécutif et qui l’a fait passer par d’autre moyen, le rejet du projet de loi visant à modifier la constitution par referendum, par la haute cour constitutionnelle et maintenu et réalisé par ce même pouvoir : exécutif…montrent l’impuissance de cette institution ou de ces institutions, impuissance qui traduit sans doute la fuite de la démocratie aux Comores.   

 

SAID YASSINE Said Ahmed

 

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