Photo: Jeune Afrique

0bolero3_070109-1-.jpgUn ancien Premier ministre des Comores originaire de Mohéli, Hamada Madi Boléro, a affirmé que les autorités comoriennes lui avaient interdit hier de quitter le territoire

Moroni - "Le commandant de la police des frontières m’a notifié à l’aéroport que je ne pouvais pas voyager. Je m’apprêtais à prendre un vol de la Kenya Airways pour me rendre à Paris où j’ai rendez-vous avec un médecin" a déclaré à Moroni l’ancien Premier ministre du président Azali Assoumani (1999-2006). Le responsable de la police des frontières "a évoqué des raisons de sécurité", selon M. Boléro.

Conseiller du gouverneur actuel de l’île de Mohéli, M. Boléro faisait partie de la délégation mohélienne au dialogue politique amorcé mi-avril et depuis interrompu entre le pouvoir central et les exécutifs des trois îles de l’archipel. La tension est vive actuellement aux Comores, où l’opposition et la population de Mohéli contestent la prolongation du mandat présidentiel au-delà du 26 mai prochain, fin théorique des quatre ans de mandat d’Ahmed Abdallah Sambi et réclament le respect de la présidence tournante de l’archipel, qui doit en théorie revenir à Mohéli.Début mars, un congrès parlementaire boycotté par l’opposition a fixé les élections du président de l’Union et des gouverneurs des trois îles au 27 novembre 2011, afin d’harmoniser la tenue de ces multiples scrutins. "En réalité, on ne veut pas de nous Mohéliens dans l’Union des Comores.Sinon comment comprendre qu’on puisse empêcher un ancien Premier ministre, un ancien chef d’Etat de voyager ?" a dénoncé M. Boléro. Ce dernier avait assumé les fonctions de chef d’Etat intérimaire en 2002, le temps d’organiser les élections remportées quelques mois plus tard par le Colonel Azali.

Source: AFP

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