LA MAMWE, OU « MALAKUL-MAWTI INVENTE PAR LE POUVOIR ?

Pour que l’on sache de quelle maladie ou à cause de quoi un être vivant a rendu l’âme, il faut une autopsie ou des enquêtes. Mais là, ce qui est arrivé à l’hôpital El-Maarouf, pas besoin d’être ni savant ni trop pensif, ni mêm un médecin légist. Les faits sont clairs et honnêtes. L’hôpital de référence comorien n’est pas loin de passer l’arme à gauche. Les autorités l’asphyxient et prêtes à lui rendre la mort.  Nombreux sont les services de ce centre hospitalier rendus néants ou presque. El-maarouf dont l’état actuel est plus que déplorable, et sur le plan physionomique et sur le plan technique et même sur le plan matériel… échappe à la préoccupation des autorités du pays, notamment du régime en place. Il y a le mauvais traitement des agents de la santé par ces mêmes autorités qui s’ajoute sur la balance des méfaits.

« …Sans foi ni loi »

Il y a trois mois, plus de deux milliards de fc, sont éjectés dans des élections dans un pays où le peuple meurt de tous le maux. Les malades se multiplient et s’entassent à l’hôpital comme de bétails, d’autres mettent trois heures de temps pour y arriver, juste à quelques petits kilomètres de là… faute de routes. Et ceux qui y accèdent, sont conseillés de ne pas être gravement malades. Aussi surtout éviter à une opération chirurgicale pour s’échapper à un « malakul-mawti » inventé par les autorités… dont la Mamwe. Cet hôpital gravement malade et ayant la plume à la main pour signer son arrêt de mort, ne peut rien promettre comme sauvetage. Voila, un pays qui comptabilise quarante ans d’indépendance et des autorités plus nombreuses que la population.

« Des décès en excès »

Chaque mois, le centre hospitalier El-maarouf, enregistre plus de dix décès… anormaux. Mais la plupart des cas sont liés de la coupure de courant électrique ; œuvre de la Mamwe, au moment où son directeur baigne dans l’opulence… des villas et des 4X4 comme ses compères. Des femmes sur le point d’accouchement par césarienne, des patients subissant des interventions chirurgicales... des candidats à la dialyse…, que sais-je encore. Le récent cas en illustration, est celui de la jeune Chamsia Mohamed Mbae, âgée de 34 ans originaire de Dembeni-Mbadji. La patiente est morte sur la table du bloc opératoire. Une coupure d’électricité de la Mamwe s’est produite pendant que les chirurgiens sont en besogne de Césarienne à l'hôpital El-maarouf.

La responsabilité de l’Etat comorien, en tout cas du pouvoir en place, notamment, dans cette affaire, est irrévocable. Les Comores est l’un des pays les plus endettés au monde, encore les plus aidés au monde. Mais comme les autorités ne pensent qu’à leurs ventres, les citoyens sont quotidiennement victimes de leurs mauvaises fois. Ces pauvres citoyens, meurent des maladies graves, insuffisances rénales à cause du manque d’eau, hôpital-dépotoir, en maque d’entretien… hôpital sans eau ni électricité, donc une population dont la vie n’a pas d’importance chez les hommes du pouvoir. Leur seul souci, des voitures de hautes-gammes, des différents voyages qui coutent grandes fortunes… et des notoriétés forcement demandées.  

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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