FRAUDES ELECTORALES, LE POUVOIR ANTICIPE

Le Dimanche 10 avril 2016, les comoriens vont choisir le huitième président des Comores indépendantes, parmi trois candidats. Tout le monde est convaincu que les primaires du 21 janvier 2016, ont laissé des mauvaises traces, avec des répercussions sur les résultats. Des fraudes massives ont été réalisées par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), et validées par la Cour Constitutionnelle, deux instances sensées veillé au déroulement parfait de ces échéances. Le pouvoir en place, commanditaire indubitable de ces falsifications, au lieu de faire un mea-culpa, il rechute avec la manie de la triche. Et les échéances du 10 n’échappent pas à l’indélicatesse. Oui ces instances précitées sont des gisements bien juteux, pleins de fortune et font oublier le serment prêté. Gage religieux. Passons.

Huit jours des élections, des cartons des bulletins de  votes pré-remplis en faveur des candidats du pouvoir, ont été découverts à Mohéli. L’actrice principale de cette opération est la représentante de la communauté européenne au sein de la Commission insulaire de Mohéli, CEII. L’affaire semble être prise au sérieux. Mais, on ne condamne jamais son mercenaire.  Comme un élu, elle bénéficiera de l’immunité et sans doute sera toujours reconduite dans ses fonctions. Tout comme l’histoire de 153 millions de fc de la CENI évaporés dans les poches du président de cette institution Dr Djaza et les 300 millions que le président de la Cour Constitutionnelle a empoché via Mamadou sous forme de pot de vin. Donc suivant les ornières de ces affaires, l’opération trafique

Conscient de son échec, le pouvoir façonne une autre manière de frauder l’élection depuis Moroni. La perturbation de la connexion annoncée par Comores télécom de la veille le 9 avril 2016 au lendemain des élections le 11 avril 2016, sous prétexte de travaux de câbles marines.

Comment est le réseau Comores télécom quand il n’est pas perturbé ? Et là on annonce une perturbation, par coïncidence  le jour où le pays en a plus besoin. N’est-ce pas un garde-fou pour un cafouillage sans gène, à l’absence des communications pendant le déroulement des élections et pouvoir témoigner des mascarades électorales, qui sans doute sont l’œuvre de la CENi et de la Cour constitutionnelle. Deux machines à fabriquer les fraudes électorales en faveur du pouvoir déjà à l’agonie. Et prêtes à mettre le pays à feu et à sang.   

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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