COMORESplus S’EST ENTRETENU AVEC LE DIRECTEUR DE CABINET DU GOUVERNEUR DE NGAZIDJA

COMORESplus : Bonjour. M. le ministre vous avez bien connu Azali 1, comment analysez-vous Azali 2 ? 

Mohamed Abdulhamide : Ce que je peux dire à propos d’AZALI 2, c’est par rapport à son tout premier Gouvernement. J’ai eu à constater qu’il a choisi les meilleurs Techniciens avec qui je travaillais une fois Ministre en commençant par son Directeur de Cabinet, le Secrétaire Général du gouvernement et le Ministre des Affaires Etrangères. On formait une très bonne équipe qui avait un seul souci : des résultats concrets et réalisés. Ceci me rassure quant à la réussite de ce Gouvernement.

C.P : Aujourd'hui vous êtes dircab au gouvernorat, quelle situation avez-vous héritée de Mouigni Baraka ? 

M.A : J’ai hérité d’une situation très difficile qui m’empêche jusqu’à présent de plonger sur l’essentiel de mon travail : plus de mille contractuels jamais payés, une cinquantaine de fonctionnaires avec N° matricule et non payés, cent quatre vingt agents recrutés pour les élections depuis janvier dont cent dix sept contractuels payés en cassant les salaires des autres. Le tout nouveau Gouverneur Monsieur HASSANI HAMADI a du suspendre tous ses agents mais à la différence des autorités des autres îles et de l’Union, nous leur avons demandé de déposer des dossiers de recours pour un examen attentif de leurs situations car beaucoup d’entre eux n’avaient même pas déposé les dossiers ni à la FOP ni à Ngazi-Ngomé.

C.P : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les arrestations faites à la demande du gouvernorat ? 

M.A : Il s’agit surtout du cas de Toimimou DG du Travaux Publics de Ngazidja et dont la femme aurait contracté un prêt auprès de la Meck pour acheter du goudron afin de le revendre aux Travaux publics de Ngazidja ; et la bitume en question a été commandée au nom de travaux Publics de Ngazidja pour pouvoir bénéficier de l’exonération des frais Douaniers. 

C.P : Quels genres de biens avaient-été ils confisqués ? 

M.A : Pour les biens en question il s’agit d’une quarantaine de véhicules éparpillés dans toute l’Ile, que j’ai récupérés et rassemblés à Ngazi-Ngomé. Tous ces véhicules sont désossés et hors d’état de fonctionner. C’est ainsi que nous, membres de l’équipe de HASSANI HAMADI, nous nous retrouvons sans véhicules de services ni de véhicules de fonctionnement.  

C.P : Quelles sont les priorités du nouveau gouverneur ?

M.A : - Mettre en œuvre les compétences nécessaires pour les remettre aux communes afin d’assurer le bien être des habitants.
- Promouvoir un secteur privé dynamique, participatif et un secteur public transparent efficace et accessible à tous.
- Créer 3000 emplois jeunes d’ici les 5 années à venir et qui seront accompagnés à l’insertion socioprofessionnelle grâce à la formation dans les différences écoles professionnelles  (NTIC solidaire, énergie alternative etc)
- Diversifier et améliorer les recettes de l’île autonome de Ngazidja. 
- Accompagner l’Etat fédéral à créer et développer une compagnie aérienne Comorienne et une ligne directe moins chère Moroni- Paris- Marseille.

C.P : Au juste, quelles sont les missions d'un dircab ?

M.A : Le Directeur de Cabinet à trois principales missions :
- Mission politique, en collaboration avec le Conseiller politique du Gouverneur. 
- Mission administrative, en collaboration directe avec le Secrétaire Général de l’exécutif. 
- Mission technique avec les chefs des services des différents départements du Cabinet comme, des différents services rattachés au cabinet, conseil Economique et Social, Inspection Financière, Coopération Décentralisée.

C.P : Pourquoi faire confiance au nouveau gouverneur ?

M.A : Je donne confiance au gouverneur Hassani Hamadi, parce que tout d'abord, c’est un ami, un frère. C'est un ancien Ministre comme moi, un enseignant-chercheur comme moi, un homme intègre comme moi qui a un bilan positif quand il était Ministre comme moi.

C.P : Pourriez-vous nous promettre que le conflit de compétence est bien exclu entre L'union et l’exécutif de Ngazidja ? 

M.A : Il ne faut ni souhaiter ni espérer ni envisager de tels conflits de compétence qui ne bénéficieront à aucune entité, ni à aucune île ni à l’Union. Tout le monde sera perdant.

C.P : Si ca sera la cas, quelles mesures préconisez-vous ?

M.A : Je veux prendre comme exemple mon cas quand j’étais Ministre dans le Gouvernement d’Azali : c’était l’époque de Mohamed Bacar à Anjouan en pleine crise. J’avais réussi une fois, Anjouan à convaincre le Ministre de l’Education du Gouvernement d’Anjouan Monsieur Idaroussi de prendre part à une conférence de Ministre de l’Education des Iles et de l’Unions.

Une fois rentré à Moroni, j’ai exposé mon propos au Gouvernement lors d’un Conseil de Ministre qui a applaudi mon initiative ; et c’est à partir delà que la conférence du Ministre de Education de l’union et des Commissaires en charge de l’Education des Iles a pris naissance pour être organisée tous les ans jusqu’à cette date. Une autre expérience ce sont mes contacts fréquents avec le Ministre de la pêche d’Anjouan et de Mohéli comme de Ngazidja d’ailleurs pour la réhabilitation des chambres froides et la construction de poissonneries et bien d’autres. C’est ainsi que le Gouvernement de Mohamed Bacar a compris qu’il avait beaucoup à gagner en collaborant avec l’Union et que l’Union doit comprendre qu’il n’y a pas d’Union sans la participation active des îles autonomes.

C.P : Que compte faire le gouvernorat pour prévenir les conflits et la tentation de se faire justice ? Exemples Salimani-Tsidje ou encore à Anjouan ? 

M.A : Que de tels conflits soient gérés par les élus locaux, les Maires comme les députés et les conseillers municipaux et non par les notables.

C.P : Dernier mot ?

M.A : Dans six mois on commencera  à voir clair sur les retombées des mesures que nous préparons. inshallah. 


Propos recueillis par
Idjabou Bakari et Said Yassine Said Ahmed

 

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