Cet homme est à lui seul l’incarnation de tous les maux qui rongent sa famille politique. Un orgueilleux, individualiste, opportuniste mais surtout un kamikaze politique. Maoulana Charif dès son arrivée au pays, est nommé aux finances sous Said Mohamed Djohar. Son ses ainés de Washili qui l’ont présenté comme petit frère aux grandes audiences. Puis Secrétaire général au ministère de finances, Mohamed Taki Abdoulkarim. C’est à partir de cette ère que l’homme aux convictions instables apparait pour la première fois, au grand public. Tout, contre les conseils de ses proches qui connaissaient déjà les ambitions de l’enfant de Itsinkudi. Taki fera gravir ce jeune homme tous les échelons à la vitesse lunaire. Pour le président Taki ce jeune homme qui se présentait devant lui comme un expert, incarne le renouveau et ses espoirs d’une relance économique et financière dans un régime qui est en plaine perdition.

Mais très vite le jeune économiste se montrera maitre dans sa façon de faire la vielle cuisine. Ce faisant, il n’a rien à envier aux anciens. Son passage au trésor et au secrétariat du ministère des finances rimera avec clientélisme et favoritisme. Le système des bons des caisses, connaitra son épopée. Et les passations des marchés baigneront dans une opacité totale. Dans cette trajectoire lancée par feu Taki, l’homme commencera à contempler les étoiles. Son seul objectif ; tuer tout ce qui peut le freiner, à commencer par ses frères de la région, dont la circonscription, parmi lesquels, Said Said Hamadi, Achrafi Said Hachim, Mohamed Ali Mbalia, Mouslim ben Moussa, Ali Abou Elaniou… et achève son œuvre par Djaé Ahamada Chanfi. Bien que ce dernier soit de la même génération que lui, mais Maoulana arrive à le rendre presque inexistant par son système démolisseur. Un homme des ambitions pervers, dont rester seul comme politique de la région.

« Robo kilo ya ubu ou le mépris à la population »

Apres la mort du Président Taki, il connaitra un petit passage dans le désert, avant de réapparaitre avec la CRC d’Azali. Son passage sous Azali 1, ne laissera pas des bons souvenirs, qui ont accouché à le ressentiment de la population contre ce régime, en question. Cela a fait que ce régime a fini plus impopulaire. Il restera dans l’histoire cette phrase tristement célèbre « robo kilo ya ubu » qu’il donnera comme réponse à plusieurs familles des étudiants qui s’inquiétaient de la montée des frais de scolarité, en les méprisant délibérément. Pendant la traversé de désert de son partit l’homme passera la majorité de son temps en France au moment ou ses camarades étaient sur le terrain pour entretenir la flamme. Des divers rencontres et négociations en coulisse, depuis à l’étranger… avec plusieurs chefs politiques au cours desquels, la peau d’Azali a été bien vendue… donc ami de tous sauf Azali.

Devant les gens qui le côtoyait à Paris Maoulana se voyait candidat de son parti aux présidentiels de 2017 car au mépris de l’homme, disait-il à l’époque, il ne voit pas Azali oser se présenter car l’échec est plus que évidant. Mais voyant ses ambitions contrariés par la détermination de son chef qu’il détestait à mourir, il se rabat sur l’élection des gouverneurs contre le candidat de son parti qui n’est autre que le Secrétaire Général Mr Hamidou Karihila, l’homme qui a mené le combat contre l’enfant de Mboudé Houmed Msaidié. Avec toute la légitimité que tout le monde reconnait au SG de la CRC, la pensée suicidaire de notre Maoulana ne lui a pas empêché de priver de son parti d’un deuxième tour qui semblait acquis au vu des résultats de deux candidats. Tout cela n’empêchera pas l’enfant terrible de Wachili de marginaliser le SG du parti au lendemain d’une victoire difficile pour se tailler la part de lion avec six décrets pour des proches dont des membres de sa famille et sa suppléante.

« Et si l’on lui ôte de la carapace ? »

Cela ne lui suffira pas, Maoulana se lancera dans une entreprise de démolition de coalisions au pouvoir pour motif, il n’a jamais été associé aux négociations qui ont porté Azali au pouvoir. Ajouté à cela, une haine farouche à l’ex-président Sambi qui n’a jamais voulu de lui malgré ses multiples tentatives de se rapprocher à lui. Aujourd’hui tout en étant dedans l’homme et encore dehors. Il prépare l’âpres Azali au coté de son allié de circonstance, le président de l’assemblé, Mohamed Housseine. Et pourtant il bouscule toutes… pour s’asseoir au coté du chef de l’Etat Azali Assoumani, pour bénéficier de son ombre. Ce trompe l’œil n’est passe jamais inaperçu, car, on sait bien que c’est aimer l’ombre et détester l’arbre.

Peu, sont ceux qui ne savent pas que le député Maoulana, lors des législatives a été officieusement le candidat du régime sortant d’Ikililou Dhoinine, donc soutenu dans le Washili-Dimani par Mamadou, qui avait même financé discrètement sa campagne électorale. Selon certains qui le connaissent bien, il serait logé gracieusement dans un logement qui était occupé par l’ancien DGI, Mr Ahamada Msa, alias Aby, pendant un certain temps. Tout cela au frais du régime Ikililou. Cela illustre bien la thèse selon laquelle, Maoulana part à la conquête du pouvoir, en dehors du camp CRC. Avec l’expression « Ca va se savoir », que l’on sache qui est l’homme aux mille et une déroutes.

ASSOUMANI Maoulidi

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