Sous les cocotiers, on parle d’un Etat de droit, donc liberté d’expression et démocratie citoyenne obligées. En ce XXIè S, la polyvalence, occupe terrain, et nombreux sont ceux qui exercent plusieurs tâches à la fois. C’est après avoir acquis une connaissance, plus ou moins suffisante. C’est là où on dit en dignité, autodidacte.

Il y a quelque temps, des nombreux comoriens de la région centre de Ngazidja, notamment de la capitale fédérale, des Comores, Moroni, ayant vécu une chaine de télévision, portant le nom de CRTV, œuvre du parti RIDJA. Donc au service de cette formation politique, mais bien suivies par les périurbains… mis à part certains jeunes qui émergeaient dedans, la station avait comme principal, animateur, journaliste, présentateur, le nommé Abdallah Abdou Hassane, dont les intimes connaissent d’AGWA. Ce garçon qui n’a pas fait l’école des wazungu, est loin d’être ignorant, donc un autodidacte dans les médias comoriens, au service de l’avocat Saint-pierrois de l’époque. Dans cette chaine, Agwa évoluait d’une façon rapide et populaire. Partout dans les taxis, dans les publics, dans les terrasses… Agwa se reposaient dans les bouches des humains comme un des meilleurs journalistes de l’archipel. C’est bien l’œuvre des politiques du moment. Et même, certains ont anticipé la prière de midi pour qu’ils soient présent afin d’écouter cet homme aux dires inébranlables.    

« Au pays de l’ingratitude »

Des années passent, Agwa n’est plus aux antennes de la CRTV et non déserter les médias en général. Et retour au bercail, c’est ainsi que la Baraka-FM, antenne hissé à la cité de Ntsudjini, donc la voix d’Itsandra, fait le charme vocal de l’homme. De cette radio Agwa est le principal... Responsable de l’information et présentateur des émissions. Une station qui a invité presque tous les politiques du pays, des pouvoirs comme ceux de l’opposition. Et ce temps là, chez ces hommes, Agwa, fut un enfant fougueux, actif, réaliste et franc. Oui telle est la ruse des opportunistes qui caressaient l’animal dans le sens des poils. Bien qu’elle soit une station de radio locale, par sa démocratie, la Baraka FM, devient pendant si longtemps le cheval de batail de plusieurs politiques et soi-disant politiques, notamment l’actuel ministre de l’intérieur, chargé de l’information. Mais ça c’est avant, ça c’est quand on est en dehors du pouvoir. C’était dans une Baraka FM, une chaine d’investigation, et d’informations, parfois sensibles mais vrais. La Baraka FM, n’était-elle pas le champ dans lequel, se réglaient des comptes entre autorités… avec sa démocratie et son équilibre ? Une station victime de son propre succès. Passons.

Il y a un an, ceux qui constituaient l’opposition d’hier, sont dans le pouvoir, aujourd’hui, notamment Mohamed Daoud Kiki. Agwa par ses adeptes d’hier est qualifié d’impure aujourd’hui. C’est parce que son œuvre, en tout cas sa contribution à la société… dérange. L’homme aime les critiques mais ne les supporte pas. Le ministre de l’intérieur chargé de l’information, s’attaque à un canal d’information, la Baraka FM, d’une façon violente. Avec cette dictature masquée, tous passent sous le tapis. Agwa est passé en garde à vue, et privé de son droit d’exercer son travail. Interdit d’émettre. Où sont les voix des autorités comoriennes, notamment qui se sont servies de la Baraka FM, suite à son asphyxie et à la privation de droit d’exercer d’Agwa national ? Mais s’il y a la mauvaise foi et ingratitude de nos autorités, face à la Baraka FM, des nombreux comoriens, doivent regretter cette station.

Ces heures-ci la situation, s’empire et est en manque d’informations, et d’investigations. Le seul canal qui ne fait pas des yeux doux, est rendu bouche cousue… et les politiques servis par cette station, s’en tapent les reins. Un désordre pas possible. Tout est saturé au pays des attentistes. Le pouvoir, s’en moque. Le chef de l’Etat devient un fêtard quotidien, voire un mélomane. Ceux qui constituaient son opposition ardue, sillonnent les mosquées… pour des chansons envoûtantes. Les détournements de fonds passent dans les coulisses et dans une autre forme, bien nivelée. Ou n’est-on pas conscient que ce silence est assassin dans un pays qui se veut émergent ? Dommage que les bavures commises par le pouvoir en place, ne connaissent pas les palabres de sous les cocotiers comoriens. Quelques uns des complices, des journalistes, quels que soient le niveau d’études et le champ culturel. Il est toujours évident que le journalisme aux yeux doux comme ceux d’un Hiboux, empire la situation dans un pays comme les Comores ayant besoin de vérité et de fougue.

« La justice, mais aux faibles ».

Pour ceux qui nous chantent l’espoir, dans un Etat de droit. N’est-il Etat de droit, si la haute autorité, ne s’attaque qu’aux faibles. Mieux vaut l’absence de la justice qu’une justice de parallélisme, donc qui ne fait que punir, les faibles. Illustrations, les cas d’Agwa, Djibril, Rifki… et ceux qui disputent à volo-volo, au moment où les grands canailles de l’Etat, des pervers, et même qui font des aveux de leurs délits… jouissent de liberté et jamais connu la porte de LeMoroni2. Comment peut-on prétendre bâtir un Etat à l’absence d’une justice équitable ? Quels que soient ses défauts, l’illettrisme d’Agwa, a été et est bien utile à une grande partie du peuple comorien, dont les opprimés moraux, que la science de certaines têtes dites pleines. « mdumu, ohudjaya, sha ohudjuwa hudjaya madji ya nkudi… ». Quand on aligne sa conscience à la famine, l’intelligentsia devient maléfique. Sinon le silence de ceux qui avaient la maquette trompeuse de nos Comores émergentes dans leurs salons, pour atteindre les scènes immunitaire. Ces jeunes une fois sur les fauteuils tournants, ils n’aspirent des Comores qu’un climat typique, dont le « tout va bien, parce que je suis là ». La machine à dénonciation, se range rouillée dans les placards en attendant, une fois évincé à leur tour.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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